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BIBLIOGRAPHIE
LE CHATEAU DE GHATILLON D'AZERGUES, sa chapelle et ses seigneurs, par
M. VACHEZ, avocat, docteur en droit, membre de la Sociélé littéraire, histori-
que et archéologique, et de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de
Lyon. — Deuxième édition, revue, corrigée et entièrement refondue (ornée de
deux gravures et d'un plan). — Lyon, 1883. A la librairie ancienne d'Auguste
Brun, 13, rue du Plat. — Prix : 2 fr. 50.
C'est avec un bien vif sentiment de plaisir et de sympathie que j'inscris en tête
de cette notice le nouveau titre que l'Académie do Lyon vient de décerner Ã
notre infatigable collaborateur, M. Vachez. Sa place était dès longtemps m a r -
quée dans la docte assemblée et tout le monde applaudira à cette récompense que
lui méritaient à tant d'égards une foule de savants travaux,bien connus et juste-
ment appréciés des érudits.
M. Vachez publie aujourd'hui une nouvelle édition de son étude sur le château,
là chapelle et les seigneurs de Châtillon d'Azergues; on pourrait presque dire
que c'est un livre original qu'il vient de faire paraître, si nombreuses sont les
retouches faites à la première brochure et les additions qui figurent dans
celle-ci.
Il n'est pas un Lyonnais qui ne connaisse, au moins en partie, la charmante
vallée qu'arrose l'Azergues, jolie rivière où pullullaient naguère la truite et
l'écrevisse. Parmi les nombreux villages ou hameaux qui s'étalent complaisam-
mont sur ses bords ou grimpent suspendus aux flancs des coteaux riverains, un
des sites qui frappe le plus vivement l'artiste ou le touriste, est assurément celui
de Châtillon. M. Vachez a peint avec des couleurs si exactes la majestueuse
beauté du vieux manoir en ruines, la poésie du paysage environnant que je ne
me hasarderai point à recommencer ce qu'il a si bien fait. Je me contenterai de
renvoyer le lecteur aux pages 78 et suivantes de sa brochure.
Entre tous nos vieux châteaux du Lyonnais, celui de Châtillon d'Azergues pré-
sente au point de vue historique l'intérêt le plus grand.
La famille d'Oingt, qui le possédait au treizième siècle a eu l'honneur de fournir
en la personne de Marguerite d'Oingt, troisième prieure de la Chartreuse de
Poleteins, l'un des plus anciens écrivains qui ait composé des ouvrages en notre
langue. L'un de ses seigneurs mourut à Azincourt. Un autre, Jean de Chabannes,
tomba à côté du chevalier Bavard, dans la désastreuse retraite de Rebec. Un
autre prit une part active à la guerre du Bien public, et remporta une victoire
complète sur les Bourguignons, à la tête de l'ai mée royale, près de Buxy, dans
Je Châlonnais,