Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
             P A R T I C U L A R I T E S DU P A T O I S L Y O N N A I S           13

   Tout nom féminin     dont l'atone finale                 eut précédée         au
groupe ir donne i final en lyonnais.



   Mais voici une singularité :
   Dans le vieux lyonnais, les noms féminins en a, précédés d'une
sifflante simple ou double, conservent a final. Marguerite dit
espousa, chosa, prioressa, et le compte des dépenses pour la
destruction du château de Peyrand contient le mot offensa..
   Eu patois moderne, la sifflante appelle, au contraire, la termi-
naison en i :

Dirm, agacement des dents (de tiens);       R a d i a i , brioche (etym. ?);
D o m , cosse de légume (dorsum);           Carabawi (carabassa) ;
Cassi, poêle à frire (kezî);                Chambos,s!, manche de la chalrue (de
B r i « , miette (de briser);                    gamba);
Gov&cssi, lien du joug (de chorcla);        Coulés*;'; pièce du pressoir (ilocolare);
Paillasse, corbeille pour mettre la pâte    Panass;, homme mou (de jiannus);
   (de palea) ;                             Bios*!, bouleau (be:o, beith) ;
Larmoues!, lézard g r i s ;                 Lliassi, glace.


   Les règles trouvent quelquefois leur application dans une double
forme du même mot. En patois, le manche de la charrue s'appelle
chamboWa, avec a lorsque la finale est précédée d'une dentale, et
chambos-M, avec i, lorsque la finale est précédée ' d'une sif-
flante.


   A quelle époque s'est opérée, pour les finales précédées d'une
sifflante, cette transition delà forme en a à la forme en i ?— JSfescio.
Je remarque cependant que, dès les plus anciens documents, la
forme en i existe pour quelques mots de cette catégorie : arnbaissi,
voiturée (de bois), dans le Tarif du péage de Lyon, 1295 ;
cassi, symaisi dans le Livre de raison ; bossi dans le Varea-
 beau de Givors.
   Pour ambaim, la forme en i peut venir de l'hiatus d'ambaxia,
si, comme je le crois, ce mot bas latin e&t l'origine du mot
lyonnais. Pour ca,m', que les clercs lyonnais du quatorzième
siècle traduisaient par cassia, la terminaison peut être un i étymo-
logique (kezi). Pour bossi (butla) et symaisifseœ mensus), je ne