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 418                   ÉP1TRES D'ANGE Ã0UT1EN.
 ce sont lès quatre éditions données par lui ou sous sa
 direction, des épîtres d'Ange Politien, qu'il a enrichies de
 ses savantes notes.
   La première, date de 1499, et fut imprimée chez Guillaume
Le Bret, par les soins d'Antoine Koburger de Nuremberg.
Dans l'épître liminaire qu'il lui adresse, Josse Bade assure
qu'il a pris soin que l'impression ne différât presque en
rien du manuscrit, comme l'en avait prié l'auteur lui-même
dans sa lettre 75e (1). Ne faut-il pas conclure de ce passage
que Politien, lui-même, lui avait confié l'impression de
ses lettres, destinées à ne pas être publiées de son vivant.
Ce qu'il y a de certain c'est que la première édition fut
imprimée quatre ans après sa mort, en 1498, à Venise, par'
Aide Romain. Je regarde celle de Josse Bade, non pas
comme la seconde, mais comme contemporaine (2). L'une,
en effet, est datée de Venise, juillet 1498, et celle qui nous
occupe, de Paris, février 1499. Elles ont été préparées sur
deux manuscrits différents, et l'épître liminaire de Josse
Bade serait incompréhensible, s'il n'avait fait que repro-
duire l'édition Aldine, publiée aussi par un des correspon-
dants d'Ange Politien.

    (1) Curavimus         quod ipse intoacuepislolâ preeatur..... ut quam
 minimum ejus scripta quasi dégénèrent ab origine.
    (2) Celte édition a été reproduite quatre fois au moins, en 1517,152P,
 1523 et 1526, in-4°, sous le célèbre PROEUJM ASCENSUKBM, avec des com-
 mentaires de François Sylvius, professeur d'éloquence et principal du col-   +
lége de Tournay, à Paris, mort en t530. La dernière est dédiée à Eustaehe
 deCroy, évêque d'Arras. Chevillier dit avoir vu un privilège, en date
 du 15 février 1518, donné à Josse Bade pour l'impression des ouvrages
d'Ange Polilian. Origine de l'impr., 395.
   Après celle-là, Sébastien Gryphe en donna quatre éditions à Lyon, en
 1528, 1533, 1539y et 1546, in-8».
   Enfin une nouvelle édition in-12 parut à Hanau, en 1604, chez Guil-
laume Antoine, qui la dédia à Godefroy de Latithern, nobilissimo summaque
spei adolescenti. Elle a été reproduite à Amsterdam en 1642, in-12. Je n'en
connais aucune autre depuis celte date.