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HÔPITAL DE LA QUARANTAINE 253 de vicissitudes, qu'en l'année 4545, comme on le voit par le compte suivant : . . . . . . Plus payé au dict Julian, charpentier, la sortie de dix livres, pour fasson de deux portes du dict hospital, et aussy pour le boys de peuplier qu'il a forny pour fasson des deux portes, comme appert le 19 no- vembre 1545 10 livres. Plus le dict Loys Cler a payé à (en blanc) le clostier maréchal de Villefranche, la some de deux livres quinze sols, en déduction des gros clous qu'il a forny pour fasson des deux portes de l'hospital le (en blanc) novembre 1345, cy 2 livres 15 sols. » Cependant 'l'hôpital ne fut définitivement clos de murs et en état de recevoir des malades que l'année suivante. Ainsi parachevé, l'établissement formait un grand bâti- ment rectangulaire, long d'environ 150 pieds et large de 60. La façade sud longeait le Morgon et de ce côté formait clôture, la façade nord ouvrait sur le jardin. A l'extrémité orientale de l'édifice se trouvait la chapelle. Au-delà du jardin s'étendait au levant un vaste préau, où l'on dressait des cabanes en planches, lorsque l'hôpital était insuffisant pour recevoir tous les malades. Ces cabanes étaient construites habituellement pour une seule per- sonne, comme on le verra plus loin, d'après les comptes de recouvrements faits par la ville. Tout ce terrain était complètement entouré de" hautes murailles percées seulement d'un portail et d'une petite porte contiguë, en face du chemin conduisant à la ville. L'hôpital avait un cimetière particulier, il nous a été im- possible d'ea déterminer l'emplacement. Le seul titre qui le mentionne ne permet pas de trancher la question. Il est peu probable cependant que ce cimetière fût situé dans l'enceinte des murs. L'administration du nouvel établissement fut confiée aux recteurs de l'hôpital de la ville qui la conservèrent jusqu'à sa suppression.