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à Lons, et salnerium fut francisé en saulnier. Pour le Lug-
dunum d'Aquitaine, le nom ancien disparut complètement
devant le nom moderne de Comminges, qui rappelle celui
des antiques Converti. Nous remarquerons encore, s'il vous
plaît, que Montlahuc n'est autre que Lugdunvm retourné;
le diM celtique a été remplacé par son équivalent français
mont : Lugdun est devenu Lugmont, comme Dunlug s'est
changé en Montlug ou Montlahuc. La même transforma-
tion a eu lieu pour Montlaur.
   Ainsi donc, il demeure bien établi que ce n'est point
des corbeaux, ni de la lumière, ni des autres fantaisies
énumérées ci-dessus, que vient notre Lyon, non plus que
ses congénères ; car il faudrait admettre qu'Atepomarus,
Momorus et les autres personnages déjà mentionnés,
eussent présidé à la fondation de toutes ces mêmes villes.
Et si le roi des animaux anime les armoiries de Lyon,
c'est autant pour rappeler le vague souvenir de cette effi-
gie représentée sur d'antiques médailles de Lugdunum,.
effigie commune à nombre de cités, comme symbole de
force et de puissance ; c'est autant le résultat d'une allu-
sion au courage traditionnel de ses habitants, que d'une
ressemblance de noms et de l'amour de nos ancêtres pour
le merveilleux, pour les jeux d'idée et les calembours par
à peu près, si chers encore aujourd'hui à leurs facétieux
et très-légers descendants
   Notre travail-nous semblera moins incomplet quand nous
aurons signalé quelques médailles et monnaies romaines
rappelant la ville de Lyon, et sur lesquelles figure l'aigle,
symbole des Césars. Les archéologues — et ils sont nom-
breux — qui admettent la légende des augures, fascinés
par une opinion erronée , voient dans l'oiseau impérial
le corbeau d'Atepomarus et de Momorus. Par respect pour
le goût et les connaissanceede ces écrivains, nous aimons

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