page suivante »
470 s/ïON. à Lons, et salnerium fut francisé en saulnier. Pour le Lug- dunum d'Aquitaine, le nom ancien disparut complètement devant le nom moderne de Comminges, qui rappelle celui des antiques Converti. Nous remarquerons encore, s'il vous plaît, que Montlahuc n'est autre que Lugdunvm retourné; le diM celtique a été remplacé par son équivalent français mont : Lugdun est devenu Lugmont, comme Dunlug s'est changé en Montlug ou Montlahuc. La même transforma- tion a eu lieu pour Montlaur. Ainsi donc, il demeure bien établi que ce n'est point des corbeaux, ni de la lumière, ni des autres fantaisies énumérées ci-dessus, que vient notre Lyon, non plus que ses congénères ; car il faudrait admettre qu'Atepomarus, Momorus et les autres personnages déjà mentionnés, eussent présidé à la fondation de toutes ces mêmes villes. Et si le roi des animaux anime les armoiries de Lyon, c'est autant pour rappeler le vague souvenir de cette effi- gie représentée sur d'antiques médailles de Lugdunum,. effigie commune à nombre de cités, comme symbole de force et de puissance ; c'est autant le résultat d'une allu- sion au courage traditionnel de ses habitants, que d'une ressemblance de noms et de l'amour de nos ancêtres pour le merveilleux, pour les jeux d'idée et les calembours par à peu près, si chers encore aujourd'hui à leurs facétieux et très-légers descendants Notre travail-nous semblera moins incomplet quand nous aurons signalé quelques médailles et monnaies romaines rappelant la ville de Lyon, et sur lesquelles figure l'aigle, symbole des Césars. Les archéologues — et ils sont nom- breux — qui admettent la légende des augures, fascinés par une opinion erronée , voient dans l'oiseau impérial le corbeau d'Atepomarus et de Momorus. Par respect pour le goût et les connaissanceede ces écrivains, nous aimons i