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                        POÉSIE.            •            407
 Et lorsque vient le soir, tes airs mélodieux
"Préludent au repos par leurs accents pieux.
Par ton activité, par ton tendre ramage,
Au Dieu qui te créa tu rends un pur hommage ;
Dans tes brillants concerts ne l'oubliant jamais,
Tu chantes sa grandeur, sa gloire et ses bienfaits.
Ah 1 le bonheur pour toi du moins n'est point un songe;
La liberté, l'essor, les chants sont-ils mensonge
Comme tous les faux biens qui nous savent charmer ?
L'instinct te mène au vrai quand il te dit d'aimer.
                             Mm° Amélie MOISSONNIER.

 JABLES VE LA JONTAINE        éMISES EN CHANSONS
                Musique de Henry Baudin.


            LE LOUP ET.L'AGNEAU
    Près de la Saône au doux murmure,
    Un agneau bêlait en courant ;
    Un loup l'arrêta, lui disant :
    — « Pourquoi troubler cette onde pure ? »
    —« Ah! vous vous trompez, Monseigneur, »
    Reprit l'agneau mourant de-peur.

    — « Pas|plus de cœur que de cervelle !
    L'an dernier, tu m'as menacé. »
    — « Je n'existais pas, l'an passé,
    Je suis de la saison nouvelle. »
    — « C'est ton frère. » — Non, Monseigneur,
    Je n'en ai point. » — Déjà menteur ? »

    — Ah! pardonnez ! » — « Mais c'est étrange !
    Ce gaillard est là, gras et gros ;
    Je n'ai que la peau sur les os,
    Ce"n'estpas juste, et je me venge. »
    Il l'étrangla sans grand effort
    Le bon droit étant au plus, fort.
                                    Aimé VINGTRINIER.