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LE BONHEUR DE M-BENOIT-NICOLAS DUFLOT ' AVOUÉ. I Me Benoît-Nicolas Duflot était fils d'honnêtes bouti- quiers. Il n'avait par eu le goût de continuer le petit commerce paternel et visait plus haut. Il avait des incli- nations littéraires et songeait au barreau. Sa position de fortune ne le mettant pas à même d'y entrer de plein-pied, il chercha une autre voie et, à l'exemple de plus d'un qui de l'humble profession de Pion sont devenus des illustra- tions modernes, il commençu par là . Il parvint au titre d'avocat. Il le fut dans la petite ville de S où son talent, relativement supérieur, ne tarda pas h le mettre au premier rang. La Eévolution de 4830 arrivant, dont il fut naturellement un des ardents champions, il devint maire de la ville. Son ambition fut grande. L'habit de préfet lui donna des vertiges de désir. Il eût du reste été tqut aussi capable que beaucoup d'autres de remplir ce brillant emploi. Il avait toutes les vanités, sauf une seule dont il était trop éloigné, la vanité nobiliaire. Selon lui, toute la noblesse était morte depuis 89, et tout ce qui semblait tenir du passé, sous ce rapport, n'était pas vrai. M. Duflot serait certainement arrivé haut si la nécessité ne l'eût fait renoncer aux emplois plus honorifiques que lucratifs, sa famille devenant plus nombreuse, il se fit avouéà X..... Pendant sa phase d'illustration comme maire, il y avait