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                          BIBLIOGRAPHIE.                        75
          Tisser et fouler la ratine,
          Marteler l'acier et le fer
          Et puis, quand l'œuvre est terminée,
          Quand elle a gagné sa journée,
          Le Rhône l'entraîne à la mer.
   Quant au dernier morceau, il ne- suffit plus seulement
de lire, pas même d'admirer : intelUgite et erudimini! Ce
n'est pas sans trembler, toutefois, que je l'insère dans un
journal de Lyon, de cette ville qui semble avoir pris pour
devise : Toutpour soi et tout pour soie. Risquons-le, ce-
pendant. S'il a contre lui notre Chambre de commerce, sans
doute le clan des maris, si intéressé au succès, saura bien
créer en sa faveur une utile diversion :
          Hier, je vous ai vue en robe d6 velours,
       Céline ; c'est troc tôt ! les frivoles amours
       Luttineront longtemps votre gentil corsage
       Et les effaroucher, à mon sens, est pen sage.
       Dorlotez bien plutôt ces sylphes inconstants,
       Ces joyeux compagnons de notre gai printemps,
       Acolytes zélés d'e la belle jeunesse,
       Et qui déserteront quand viendra la vieillesse !     '
         Quidonc vous a poussée à flétrir sciemment
       Votre fleur juvénile en son plus frais moment,
       A tailler votre robe en plein drap mortuaire,
       A vous ceindre leflancd'un lugubre suaire 1


         Aussi, comme on dansait à cette époque heureuse,
       Sans souci d'enrayer l'élan de sa danseuse,
       D'empêtrer dans sa queue un imprudent talon
       Et de la clouer vive au parquet du"salon !
         Je ne suis pas le seul à déplorer la perte
       Du mouvement facile et de l'aisance alerte ; •
       Notre vœu, sur ce chef, sera longtemps déçu!
       Le vent est au cocasse, au bizarre, au cossu,
       On brûle d'éblouir, de primer, de paraître,
       Et, depuis ce matin, la traîne a crû d'un mètre.
         Je permets d'endosser la robe de velours