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388 BIBLIOGRAPHIE. entourait autrefois ses aïeux, d'une antique race provençale. Mais les temps sont, hélas! bien changés. Seulette, avec une nourrice dévouée et quelques serviteurs, elle habitait le ma- noir d'Aiglun, dans le site le plus agreste. La jeune fille aimait à chevaucher, à mener une vie indépendante et fière, dans toute la fleur de sa beauté si pure et de sa confiance si naïve, qui de- vait bientôt être trompée ! Un soir de violent orage, un cavalier frappe à la porte du chà telet. Il demande un abri contre la tempête, et aussitôt, on lui accorde une hospitalité cordiale. C'est le comte Séveran, un aventurier, un mécréant audacieux qui ose parler hardiment à la jeune princesse. Bref, c'est, l'oiseau de proie fascinant là co- lombe ; la pauvrette se laisse prendre, elle qui, jusque là , s'était montrée difficile avec les plus beaux noms des jeunes seigneurs de Provence, et voici qu'un jour, le vieux manoir des Baux voit se célébrer un mariage étrange, qui doit faire pleurer de honte les nobles ombres des aïeux d'Estérelle. Mais, au beau milieu du festin de noce, apparaît un vieillard en cheveux blancs et en haillons. On se moque de lui, on le re- pousse... Il est, dit-il, le père du comte Séveran, et veut par- ler à son fils. Ce dernier le renie d'une manière infâme. Alors le pauvre vieillard s'adresse à sa charmante et innocente bru... il la prévient qu'elle est unie à un effronté brigand !... Tout cela est raconté d'une manière saisissante et fort dra- matique. Estérelle, désolée, prend le parti de s'enfuir sur le mont Gibal, pour échapper à cet affreux époux de hasard. Elle est si touchante dans sa douleur, Ja pauvre désespérée, que l'on ne peut s'empêcher de s'intéresser à elle ! Calendal promet de la délivrer en tuant le comte Séveran. — Ello replico : — Noun ! te prègue, Ve, que lou sang jamais ennègue Nôstis amour tant puro, ôCalendau!,.. mounDiéu! Tis iue fan pou ! — Si, fau que more ! — Noun se toujour vos que demore Ta delicado emai ta sorre... — More coùme un quinau ! te tourne à dire, iéu.