Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
22       LE TABLEAU DU PÉRUGIN AU MUSÉE DE LYON.

parties de ce^tableau, à qui elles étaient/endues, qui en
était le seul possesseur légitime ?
    On voudrait que, donnant à Lyon cet ouvrage par une
lettre dont les termes honorables pour notre ville, méritent
de passer à la postérité, il eût eu la pensée barbare d'en
semer des lambeaux à ceux envers qui il n'avait pas les
mêmes sentiments de reconnaissance ? Non, ce serait faire
outrage à la mémoire de ce Pontife.
    Qu'on se représente le Pape Pie n i venant àLyon en
1802, par sa présence et ses prières, purifier notre ville
des souillures dont elle avait été le théâtre, et du haut de
la montagne de Fourvière donner sa bénédiction apostoli-
que à cette immense population agenouillée, qu'on se rap-
pelle toute la jeunesse de la ville lui formant une garde
d'honneur, et la population entière l'acclamant sur son
passage.
    Ce sont de tels souvenirs dont le Pape s'est senti ému
lorsqu'il a reçu la demande des Lyonnais. Ce sont ces
 souvenirs qui lui ont dicté les expressions heureuses et
 pleines de reconnaissance dont sa lettre est remplie et qui,
 ainsi qu'il le dit lui-même, ne lui ont pas permis de refu-
 ser à un peuplequi a si bien mérité de lui, la grâce qu'il
 lui a demandée.
     Et l'on ..voudrait que sa libéralité se fût restreinte en
 excluant de cette donation les parties arrachées à l'œuvre
 qu'il donnait .si généreusement,^mais alors, il les aurait
 données aussi à ceux qui en sont détenteurs, qui ne peu-
 vent faire valoir cependant aucun ttitre de ce genre, et ne
  l'essayent même pas.
     Ils les ont reçues du Gouvernement en \ 805, et en 1815,
 ce Gouvernement a annulé la donation.
     A qui appartenaient-elles donc, puisqu'elles ne leur
  appartenaient plus ?                               tiik-ill' J. ' -i