Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
           GÉNÉALOGIE DES COMTES DE V1NTE11ILLE.         359

 fois il ne pouvoit faire; mais Symon, fils dudit Marc,
 voyant que lui et Galbert, son frère, n'avoient point d'en-
 fans masles, institua pour ses vrays héritiers les enfans
 de Pierre, ses cousins germains : ainsi le bien retourna
 en la droicte ligne dont il estoit sorty. Ce Pierre fut
 grand justicier, et purgea ses terres de voleurs, larrons,
 meurtriers et gens dissolus, et vescut longuement en
 prospérité avec Leonor de Carretto, de laquelle il eut cinq
 enfans, Dominic, Lazare, Rogier, Philippe et Guillaume-
 Pierre. Ce Dominic résista virilement aux entreprises de
 Margueritte, comtesse de Tende, laquelle, en vertu des
 aliénations et substitutions faictes par aucuns des comtes
 de Vintemille, s'estoit emparée de la seigneurie de Maro
et Petralata, et par mesme moyen vouloit occuper les por-
tions de la seigneurie du Cunio à elle laissées par le tes-
tament d'Anthoine et de Neapoline, sa fille, et appella à
son secours la seigneurie de Gennes, de laquelle il se di-
soit citoyen et bourgeois, s'estant allié à Hieronime Spi-
nola, l'un des principaux gentilshommes de ceste sei-
gneurie, et demoura en la possession de ses biens. Phi-
lippe et Guillaume-Pierre se retirèrent à Gennes, où ils
establirent leur demourance et y moururent, comme aussi
firent Pierre, Baptiste et Jean, leurs enfans. Rogier fut
chevalier de Rhodes, et Lazare religieux de l'ordre des
frères prescheurs à Tabia; lequel avant qu'aller audit
Tabia, ayant longuement demeuré à Gennes, fit procla-
mer par la ville que tous ceux qui pretendoient leur estre
deub quelque chose par ses parents des comtes de Vinte-
mille, se retirassent à luy dedans six mois, et il leur sa-
tisferait : ce qu'il fit, et acquitta environ douze cens flo-
rins d'or des debtes de ses parents, puis alla passer le
demourant de ses jours en sa religion, preschant ordinai-
rement es villes avec réputation.