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VOIES ROMAINES DE LUGBUNUH. 333 Adrien de Valois, réfuta Simler, mais ne fit qu'entrevoir la vérité en proposant tout à la fois Belleville et Beaujeu. Au xvme siècle, d'Anville qui avais d'abord, et avec raison, adopté Belleville, se rétracta dans sa notic.e des Gaules et proposa Lancié, situé à plus de 6 kilomètres et demi au nord. Enfin, au xrxe siècle, M. Walkenaër (1) proposa Saint- Jean-d'Ardière placé à environ 1,500 mètres de Belleville. C'était se rapprocher beaucoup delà vérité. Jusqu'alors la question n'avait été traitée que dans le cabinet des savants qui s'en étaient occupés. Pour la pre- mière fois, en 1844, elle fut examinée sur le terrain même. On y mesura les distances, on consulta les vieux titres et les traditions du pays et on se procura ainsi des lumières et des éléments de conviction qui avaient été négligés jus- qu'à ce jour. La première difficulté consistait à faire un choix entre les chiffres de la carte et ceux de l'Itinéraire. La carte plaçait Ludna à 16 lieues gauloises de Lyon et à 14 de Mâcon. Ce point tombait entre Villefranche et Saint-Georges de Reneins à peu près au lieu nommé les Tournelles de Flandre, mais sur ce point on ne trouvait aucun vestige qui pût faire supposer qu'il y eût jamais existé non pas une ville, mais même un village. Et pourtant* neuf ans plus tard, en 1853, une ville gallo-romaine sortait des en- trailles de la terre au point désigné. Mais ignorant alors ce que l'avenir devait nous révéler, il fallut bien renoncer à chercher de ce côté une solution satisfaisante et voir si l'Iti- « ou Imnna, comme il appert par l'Itinéraire et voyager de l'empereur « Antonin. » (p. 407). — C'est ainsi, faute d'avoir consulté un auteur qui travaillait sur les lieux mêmes, puisque les Mémoires de l'Histoire de Lyon furent écrits à Beaujeu, que les savants des deux derniers siècles se sont fourvoyés à plaisir. Tant il est vrai que les études d'archéologie locale ne peuvent se faire seulement dans le cabinet et loin du pays qu'elles concernent. A. V. (1) Géographie ancienne, historique et comparée des Gaules, 2 vol-- i n - 8 \ Paris, 1839. »