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448            LE BONHEUR DE M» B.-N. DUFLOT.

                              RENÉE.
       De mon oncle, eh bien 1 tiens, papa, je le confesse,
       Je préfère vraiment rester toujours la nièce,
                        MONSIEUR DUFLOT,

       Voilà bien les enfants ! Si ton cousin ne sait
       Bien mettre sa cravate et choisir son gilet,
        En revanche, il commence à faire sa fortune.
       Première qualité. — Mais il en a plus d'une.
       Il te vaut par le sang et jamais en dédain
       Il ne prendra le jour heureux de son h y m e n . . . . .
       Si tu ne deviens pas générale ou préfète,
      Tu n'en seras pas moins une personne honnête,
      Et jamais devant toi, ton modeste mari,
      De ton père, du moins, ne pourra faire fi
       Âh ! si je te donnais vingt mille francs de rente,
      Je crois que ma chanson serait bien différente.
      Mais ce que je gagnais, je l'ai tout dépensé,
      Tant il fallait toujours pourvoir au plus pressé.
      Ta mère.,... Mais c'est fait! Voyons donc ma Renée,
      Par des rêves d'enfant ne sois pas entraînée.
      Faisons la sourde oreille à notre vanité,
      Mettons tout bonnement les songes de côté
      Qu'endis-tu, mon enfant ?
                             RENÉE.
                                 Que je t'aime bien, père.
      Que ce que tu voudras, je suis prête à le faire ;
      Et que, puisqu'il le faut.
                MONSIEUR DUFLOT,    (Avec joie.)
                                    Réfléchis, cependant.
      Je t'ai parlé, Renée, en conseiller prudent.
      C'est à toi de peser ce qu'il est de justesse
      Dans mon idée. — Allons, un instant je te laisse,
      EJ pour prendre un parti, j'attendrai que ton cœur
      Se soit décidé seul.
                                                 (Il sort.)