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402 _ LES BEAOX-ARTS A 1T0N. _ monumentale en pierre placée sur la route qui domine la ville de Vienne (Isère). Nous avons conduit l'histoire des beaux arts à Lyou jusqu'au milieu du dix-neuvième siècle ; résumons-la en analysant brièvement la marche de l'art pendant chaque époque. Au treizième siècle, les événements politiques tiennent une grande place et semblent seuls occuper l'esprit pu- blic ; de l'importance des pouvoirs oppresseurs créés par le régime féodal nait le réveil des désirs de liberté; les Lyonnais revendiquent leur indépendance contre l'ar- chevêque renfermé dans le château de Pierre-Scize et con- tre le chapitre de Saint-Jean qui occupe les cloîtres forti- fiés de Saint-Jean et de Saint-Just. De grands spectacles viennent de temps en temps arrêter la guerre civile ; le passage des Croisés que les rois de France guident vers l'Orient, le concile général tenu en 1245 par Innocent IV et celui tenu en 4 274 par Grégoire X apportent à Lyon les échos des grandes questions politiques et religieuses qui passionnent l'Europe ; mais ces trêves sont de courtes du- rées et elles n'ont aucune influence sur le développement des beaux-arts qui n'ont que des manifestations rares et accidentelles. Au quatorzième siècle, les préoccupations commerciales dominent ; Lyon semble chercher dans le commerce une diversion aux fléaux qui reviennent périodiquement la frapper, la peste noire, les famines, etc. En même temps on assiste à l'établissement pénible du pouvoir municipal entravé par des influences que l'annexion du Lyonnais au royaume de France a irritées. Rien ne caractérise encore le réveil du sentiment des arts au milieu du matérialisme sensuel qui règne. Cependant l'arrivée des Cordeliers et des Jacobins donne naissance à des constructions nou- 6