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LES BEAUX-ARTS A LYON. 101 « long-ue habitude des rêvera m'a donné une espèce d'in- « dolence dans les arts : N'ayant jamais pu, faute « d'argent, poursuivre mes études, obligé à Paris de faire « le décorateur, chez Chinard le tailleur de pierre, « à Eoanne le maître d'école, je m'abandonne à mon « sort,» En 4817, on le retrouve à Paris, toujours incons- tant, toujours se créant des ennuis imaginaires. En 1820, il entreprit une statue, La nymphe de la Seine; l'Admi- nistration .lyonnaise lui en ayant fait la commande d'a- près le modèle qui fut exposé en 1822, il trouva moyen de ne la finir qu'en 1828. Dans l'intervalle il'modela un Homère en 1824 , et écrivit le texte qui devait accom- pagner le travail de M. Eey sur les antiquités de Vienne. En 1828, il fut attaché à une expédition de savants en Grèce ; mais sans résultat, car il en revint plus malade d'esprit et ne produisit plus rien. Sa nymphe est au Musée ; elle atteste un beau talent. Nous mentionnerons, en finissant, le sculpteur Charles, mort très-jeune (1), dont on trouve le nom dans les tra- vaux décoratifs de l'entrée de la duchesse d'Angoulème en 1814 (2) et qui a exécuté la statue de la reine Ultrogothe placée sur la façade de l'Hôtel-Dieu (3). Et Perrier (4), originaire de Saint-Jodard, mais élève de l'Ecole de Lyon, qui s'était adonné à la sculpture reli- gieuse; il y a de lui dans l'église Saint-George, Une Vierge avec l'Enfant Jésus. C'est de lui qu'est la statue (1) Il est mort fou. (2) Voir Journal de Lyon, 4 août 1812. (3) L'autre statue, celle de Chilpéric, a été faite par Prost, sculp- teur lyonnais, contemporain de Charles. (4) Né en 1820, mort en 1866.