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BIBLIOGRAPHIE. 67 cœur,—l'amour attrayant, chaste et fécond,—lapenséelibre, sans prétention à la libre-pensée, — un conseil municipal démocratique à la hauteur de toutes les difficultés et de tous les dévouements, — une société en coopération, qui, depuis vingt ans, nourrit et moralise ses membres, en enrichissant ses actionnaires, — un docteur à qui vous pouvez demander tous les services imaginables, hors ce- lui de rédiger sa note, — un imprimeur qui choisit ses clients, — un notaire, enfin mais halte-là , pour le moment. Heureux hôtes, plus heureux invités, qui pouvez offrir, accepter les vins et les vers du crû sans rien crain- dre, puisque les uns portent la pure estampille de Côte-rôtie, les autres celle de Ponsard, Pichat, Charles Reynaud, Léo Genin. « Léo Genin! Quel est ce nouveau venu, allez- vous me dire? Quels sont le caractère, le genre, la visée de son œuvre ? » Sa visée ? . . . . . Oh ! rassurez-vous, lecteur. Le poète que je vous présente est simplement un honnête, un très-hon- nête homme, citoyen de la ville dont je vous parlais tout à l'heure, père de famille, ancien notaire s'il vous plaît, et, dans son ministère cotame en dehors, entouré d'une estime qui suffirait aux ambitions les plus exigeantes. S'il faut aller plus loin, je le crois, et d'après ses vers mêmes, en- nemi né de toutes les banalités; et c'est là sans doute ce qui l'aura poussé sur le chemin du Parnasse. Un notaire est de toutes les noces, et sa part y est réglée d'avance. Mais celui-ci, sans dédaigner le moins du monde, — oh ! certes non ! — l'accolade traditionnelle, a, de bonne heure, tenu à y ajouter quelque chose. Il a hasardé un couplet ; .puis le succès venant et l'amitié y mettant sa douce con- trainte, peujà peu, de contrat en contrat, c'est-à -dire de dessert en dessert, le couplet s'est fait chanson, et la chan- son volume. Et c'est effectivement le toast aux époux qui revient le plus souvent et qu'on voit revenir avec le plus de plaisir dans ce petit recueil.