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437 balustrade, également de m a r b r e , qui ferme le sanctuaire , toutes ces portions importantes de la décoration monumen- tale des églises, conçues sur un plan admirable d'unité, exé- cutées avec habileté, concourent à prouver qu'en France et dans le 19 e siècle , on pourra faire de l'art du moyen-âge, dès le jour ou l'on voudra l'encourager. L'œuvre de restauration fut suspendue dans les années 1829, à 1834. La fabrique s'était engagée dans une dépense énor- m e , pour la reconstruction du presbytère, la basilique a dû en souffrir. Ce n'est qu'en 1835 que les travaux ont repris avec quelque activité. L'église de Saint-Nizier a voulu, comme ses sœurs d'Italie , avoir ses catacombes. Il existe sous le sanctu- aire une chapelle souterraine, fille non équivoque de l'ar- chitecture romaine, présentant la croix grecque, dans sa fi- gure, et conservant encore l'auge qui fut le tombeau d'un saint évêque. Il a fallu , pour établir la communication, entre cette, chapelle dans laquelle on descend deux escaliers , rayonnant des deux cotés du maître-autel, et les catacombes placées sous l'église mais privées d'ouverture , percer le ter- rain dans la nef et pratiquer une sorte de tunnel. L'entrée des catacombes se compose d'une première porte d'architec- ture romaine pleine, de caractères et • d'un galbe tumulaire très-accentué, sur l'archivolte de laquelle on lit ces m o t s , parfaitement appropriés aux convenances du lieu : DE. PROFVNDIS. CLAMAVI. Cette première porte ferme un passage souterrain q u i , au milieu de son cours , se bifurque, pour mener à deux portes de même architecture , correspondant aux deux nefs de l'église souterraine. Dans l'endroit où le chemin se partage, l'archi- tecte de Saint-Nizier a fait graver et composer l'inscrip- tion : OMNIS..VIA. DVCIT. AD. SEPVLCRVM. Les catacombes n'étant pas encore achevés, je ne puis rien dire du système de leur ornementation.