page suivante »
222 changer sa première résolution, et il maintint le plan dans le premier état. Cependant, les propriétaires élanltoujoursrestés dans l'inac- t i o n , et plusieurs décrois et arrêlés du gouvernement ayant cherché vainement à les en faire sortir, parut alors la loi du 9 mai 1806, qui les forçait enfin de donner conclusion à l'affaire. Les dispositions principales de celle l o i , portaient : 1° Que les propriétaires des terrains qu'occupaient les maisons démolies., seraient tenus de les v e n d r e , à dire d'ex- p e r l s , à la ville de L y o n , s i , dans le délai de Irois m o i s , ils n'avaient pas commencé à rebâtir conformément au plan ar- rêté par le ministre de l'inlérieur. 2° Que pareille obligation serait imposée aux propriétaires qui, ayant commencé les constructions, ne les auraient pas terminées dans le délai de trois ans. > Que la ville de Lyon, devenue ainsi propriétaire des terrains à r e b â t i r , serait tenue des mêmes obligations impo- sées aux propriétaires antérieurs. Des circonstances, que nous ne connaissons point, ayant em- pêché les anciens propriétaires de rebâtir , la ville de Lyon , aux ternies de la loi dont il vient d'être parlé , fut substituée à leur lieu et p l a c e , et bientôt elle vendit les terrains à di- vers entrepreneurs qui ne tardèrent pas à mettre la main à l'œuvre. A celte é p o q u e , les trois mairies de la ville n'existaient plus; elles avaient été remplacées par une mairie unique, et le maire élaitM. Fay de Salhonay, fils d'Antoine Fay, an- cien prévôt des marchands de Lyon, prédécesseur de Louis Tholozan de Monfort. Le nouveau maire, homme actif, plein de zèle pour les in- térêts et la gloire de la ville, avait, à son installation , créé trois places d'architectes à la mairie; il avait donné la première à M. Hotelard aine, la seconde à M. Gay , et la troisième à M. Flacheron.