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355 celui qui-a beaucoup doit donner beaucoup et faire volontairement tous les sacrifices que les circonstances et les besoins de la patrie exigent. Ce doit être surtout aux administrations supérieures à donner celte impulsion à ces vîls égoïstes qui ne veulent de révolutions que pour eux, et qui ne peuvent inspirer au pauvre que le mépris et l'indignation. Je désire, citoyens, re- connaître en vous , dans les pièces et renseignements que vous m'avez pro- mis , des amis du pauvre , des magistrats du peuple, qui veulent que chacun jouisse des droits que les lois lui assurent, et qui savent que, dans les mo- ments de crise, si le citoyen pauvre sacrifie sa vie pour fonder le bonheur de sa patrie , le riche doit au moins y contribuer d'une portion de son su- perflu. C'est alors que je vous seconderai de tous les moyens que la loi a mis dans mes mains pour confondre la malveillance et fonder la république sur les principes de vérité et de vertu, qui sont les seuls que désormais doi- vent professer les Français. BUREAU DES DÉCRETS DU DÉPARTEMENT DE LA JUSTICE. CORRESPONDANCE RELATIVE A L'EXPÉDITION ET A L ' E S V O I DES LOIS, Au citoyen ministre de Y Intérieur. Du 3 juillet 1793. La Convention nationale, mon cher collègue, a , par son décret de ce jour, mis en état d'accusation le procureur-général-syndic du département de Rhône-et-I.oire, le procureur-syndic du district de Lyon , le procureur faisant fonctions de procureur de la commune de la même ville. Comme l'ar- ticle 3 du décret charge les représentants du peuple de son exécution , je me suis borné à leur envoyer, par un courrier extraordinaire, les expéditions destinées aux autorités constituées du départementde Rhône-et-Loire , et je vous en adresse également une dont je vous prie de m'accuser la réception. Le ministre de la Justice, GOHIER. Nous, François-Christophe Kellermann , général des armées de la Répu- blique française, commandant en chef celles des Alpes et d'Italie, Ordonnons de laisser passer librement et sûrement les citoyens Divernois,