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celui qui-a beaucoup doit donner beaucoup et faire volontairement tous les
sacrifices que les circonstances et les besoins de la patrie exigent. Ce doit
être surtout aux administrations supérieures à donner celte impulsion à ces
vîls égoïstes qui ne veulent de révolutions que pour eux, et qui ne peuvent
inspirer au pauvre que le mépris et l'indignation. Je désire, citoyens, re-
connaître en vous , dans les pièces et renseignements que vous m'avez pro-
mis , des amis du pauvre , des magistrats du peuple, qui veulent que chacun
jouisse des droits que les lois lui assurent, et qui savent que, dans les mo-
ments de crise, si le citoyen pauvre sacrifie sa vie pour fonder le bonheur
 de sa patrie , le riche doit au moins y contribuer d'une portion de son su-
 perflu. C'est alors que je vous seconderai de tous les moyens que la loi a
 mis dans mes mains pour confondre la malveillance et fonder la république
 sur les principes de vérité et de vertu, qui sont les seuls que désormais doi-
 vent professer les Français.




                BUREAU DES DÉCRETS DU DÉPARTEMENT
                           DE LA JUSTICE.

          CORRESPONDANCE RELATIVE A L'EXPÉDITION ET A L ' E S V O I DES LOIS,


                        Au citoyen ministre de Y Intérieur.
                                                        Du 3 juillet 1793.
    La Convention nationale, mon cher collègue, a , par son décret de ce
jour, mis en état d'accusation le procureur-général-syndic du département
de Rhône-et-I.oire, le procureur-syndic du district de Lyon , le procureur
faisant fonctions de procureur de la commune de la même ville. Comme l'ar-
 ticle 3 du décret charge les représentants du peuple de son exécution , je me
 suis borné à leur envoyer, par un courrier extraordinaire, les expéditions
 destinées aux autorités constituées du départementde Rhône-et-Loire , et je
 vous en adresse également une dont je vous prie de m'accuser la réception.
                                              Le ministre de la Justice,
                                                              GOHIER.




    Nous, François-Christophe Kellermann , général des armées de la Répu-
 blique française, commandant en chef celles des Alpes et d'Italie,

    Ordonnons de laisser passer librement et sûrement les citoyens Divernois,