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446 Votre voix implorait les rayons d'une aurore Que le Christ dans les cœurs pouvait seul faire éclore ; Votre voix s'abîmait en désirs, en sanglots ; Et pilote , égarée aux rives inconnues , Vous pleuriez en courant au bord des grèves nues Où le monde brise ses Dots. Sous le rêve épuisée , alors courbant l'épaule, Vous incliniez le front comme s'incline un saule Qui plie aux bords de l'onde; e t , joignant vos deux mains, Vous disiez vos douleurs et vos tristesses saintes, Vos espoirs mensongers, vos soupirs et vos plaintes, Traduits en des mots surhumains. lie Seigneur vous donnait des visions étranges , Votre oreille entendait les doux concerts des anges, Les lyres célébrant le nom de l'éternel ; Les Chérubins formant une ardente courinne, Les Séraphins en chœur chantant aux pieds du trône: < Paix sur la terre et dans le ciel ! > L'amour divin coulait jusqu'au fond de votre ame En un parfum sacré d'amour et de cinname ; Vous savouriez du ciel l'immense volupté, Et secouant la terre et sa vile rosée , Vous réchauffiez ainsi votre vie épuisée Au soleil de l'humanité. Pourtant vous étiez belle ! Etoile gracieuse , Dieu vous avait donné la sphère radieuse Où la gloire du nom jette un splendide éclair... Mais la gloire de Dieu dans votre sein s'éveille ,