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115 Et quacumque loca jacenl Sores vellera nobiles. ( SÉNÈQCE. TIIYKRT , ACÃ. u ), Varon, appelait les robes de gaze, loga vitrea. Publ. Syrius , les nommait ventus textilis, nebula lintea ; vent tissu, toile vaporeuse. Pline l'ancien ( 1 ) , d i t : Tarn ïonginquo orbe petitvs, ut in publico matrona translucet, ut devudet fÅ“minis vestis. Les fem- mes montraient en public leurs formes sous ces vêlements transparents. Heliogabale , fut le premier empereur qui porta une tuni- que d'étoffe de soie , ainsi que le lui reprocha Lampride. La loi de Vestibus Holoscricis, nous apprend que les Ro- mains connaissaient l'art de teindre et de tisser la soie. Les empereurs Valentinien , Valens et Gralien , défendi- rent de porter des vêtements tout en soie. D'anciens auteurs ont avancé que Pamphilie., fille de Platis, roi de Ceos , fut la première qui trouva l'art de filer la soie et d e l à lisser bien avant les Chinois ; mais la prétendue soie de Ceos n'était vraisemblablement qu'un coton l i n , tel que le Continent et les îles de la Grèce , ainsi que l'Asie Mineure, le cultivent encore de nos jours. Les Pères de l'église des premiers siècles, déclamèrent long-temps contre le luxe des vêtements de soie. Ce ne fut que vers le milieu du VI e siècle, sous le règne de Justinien , qu'on connût le ver à soie et le mûrier blanc dont il se nour- rit. Avant ce t e m p s , les chenilles du p i n , du chêne et du frêne étaient communes dans les forêts de l'Europe et de l'Asie. On recueillait leurs cocons, on les filait pour en fabri- quer quelques tissus légers ; mais on finit par négliger et aban- donner cette i n d u s t r i e , excepté dans la petite île de C e o s , près de. la côte d'Afrique, où l'on en fabriquait une gaze légère qui fut long-temps admirée dans l'Orient et à Rome. C'est ( 1 ) l>il>. iv , lii.il. n a l .