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nelle tient ses séances). Comment surtout expliquer celte
transmission des propriétés de Thomas à ses successeurs,
cette longue suite de délibérations amenées par le soin de
la rente hypothéquée sur ses biens , ou des réparations qu'ils
exigeaient? comment, en face de documents si graves, si
authentiques (les originaux subsistent pour la plupart), don-
ner froidement un démenti à ces paroles de l'acte capitulaire
de 1416 ; Thomas demeurait alors en exil, auprès de notre
Eglise? aux yeux de tout homme qui réfléchit, non seulement
la question doit apparaître claire et nettement résolue; mais
encore il y a dans les faits historiques peu de circonstances
locales éclairées par autant de preuves et démontrées par
 autant de documents.
   Thomas est donc venu à Lyon: il a visité la vieille terre des
martyrs, il a foulé le sol qu'ensanglantèrent Pothin et Iré-
née, il a collé ses lèvres à leurs tombeaux ; la Rome des Gau-
les a salué le grand proscrit et offert à sa détresse des pré-
sents dignes également de la noblesse de la bienfaitrice et de la
haute infortune du client.
   Mais à quelle époque, à quel moment précis de son exil
rapporter ce voyage ?
   La solution de cette difficulté se rattache à un point
historique dont Severt, St-Aubin, Colonia, D. Thomas, pa-
raissent n'avoir pas senti l'importance ni les rapports immé-
diats avec la venue du primat, et qui pourtant domine ici
toute la question chronologique. Ce point est la reconnais-
sance de Guichard en sa qualité d'archevêque de Lyon. Il
paraît, d'après le récit de Jean de Salisbury et nos historiens,
que l'ancien abbé de Pontigny ne put obtenir la confir-
mation de son élection que l'année 1167 ; qu'il fit son

carier de cet hôtel une pierre représentant un serpent entortillé avec cette
inscription :
                                DEO INVTCTO
                                   MTTIÃR,
                             SECY.NDIiSVS DAT.