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436 cer par elle. On a doue rendu à la maîtresse-voûte sa plus belle et sa plus pittoresque décoration, je veux dire les blasons, les écus armoriés des nobles familles qui avaient contribué à l'érection du temple. Toute cette ornementation héraldique a été reproduite avec l'or, l'azur, avec une fidélité historique incontestable et l'orlhographe précise du temps. Les écussons ont été, comme jadis , enchaînés dans de riches alvéoles de pierre, les nervures brisées de la voûte, les lambrequins et les lacs des blasons et des chiffres, ont reparu aussi variés et aussi vrais que dans le XVe siècle. La restauration des tri- bunes a suivi les réparations de la maîtresse-voûte, puis est venuela décoration du chœur dont les stalles formaient, dans le moyen-âge, la partie capitale. Ces nouvelles stalles avec leurs dossiers dépassant de 24 pieds la tête des fidèles et leurs riches sculptures telles que feuillages^ chiffres, entrelacs, sont ornées de 12 statues de 7 pieds de proportions , parmi les quelles figurent les docteurs de l'église. Tout ce travail, dont un bois de choix a été la matière, a été exécuté avec toute la perfection compatible avec les ressources artistiques qu'of- fre la seconde capitale du royaume. Ces douze statues, que nous voyons maintenant, ne sont que provisoires, comme il est aisé de le préjuger ; aussitôt que la fabrique pourra dis- poser de quelques sommes, elle s'empressera de compléter la restauration du chœur de Saint-Nizier par la pose des sta- tues véritables et permanentes, dignes en tout point du sanc- tuaire qu'elles seront destinées à orner. Le placage peint de Saint-Nizier me rappelle quelque chose d'absolument a- nalogue que j'ai vu à l'église Saint-André, de Lille, en Flandre. Après ces diverses soudures, l'architecte de l'église s'est occupé de l'autel majeure et de la table de communion. L'au- tel majeur ou maître-autel tout en marbre de Carrare, offre 13 statuettes (le Christ et les apôtres ) fouillées dans le bloc même du coffre ou tombeau. Le tabernacle, la crédence, l'es- calier adossé contre la face postérieure de l'autel, enfin la