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Jltrciitx LE M A R C H A N D D E B I E N S . Dans ce siècle d'observations, en littérature comme en mo- rale , on court après les peintures de mœurs. On est fou de portraits : que de galeries ouvertes à ce pressant besoin d'étu- dier l'espèce humaine dans toutes ses poses! et notre pauvre espèce qui reflète sans cesse de nouvelles figures fournit tou- jours à l'exposition. Mais cetle exposition , comme au salon, ne laisse-t-elle pas souvent cachés , sous l'embrasure, les plus piquants sujets ? Y aurait-il aussi passe-droit i' Un de ces sujets mal vus, par exemple , et jusqu'à présent restés dans l'ombre , une étude de genre — C'est le Marchand de biens. Place à lui, à ce rouage incessant de toutes ces machines qui éparpillent la civilisation , la gaspillent, et la jettent à tort et à travers. Bizarre industrie que celle de rechercher les plus belles terres, les plus vieux domaines, pour les dépe- cer, les découper comme autant de chapons dont on offre une aîle à Madame, une cuisse à Monsieur !