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131 M. Banse, ancien associé de MM. Oepouilly, fabricants du premier o r d r e , inventa un nouveau crêpage à gauffrage, des- sins, fleurs, etc. d'un goût parfait, il nomma ces étoffes aerophanes. Cette découverte ingénieuse lui a valu une belle fortune. En 1825, MM. Revillol frères, fabricants très habiles, in- ventèrent une étoffe charmante pour rideaux et stores qu'ils nommèrent taffetas diaphane dont les dessins du goût le plus pur et le plus délicat sont exécutés a jour comme la dentelle. L'année 1828 formera aussi une époque remarquable dans notre fabrique par les nouvelles découvertes de M. Maisiat, jeune professeur de théorie pour la fabrique. On peut con- sulter à celle égard le rapport qu'en fit, au mois de mars de celle année là , M. Héricard de Thury à la société d'encoura- gement. Ces découvertes consistent en substitution de l é - gères broches de fer aux anciennes lisses qui occupent trop de place sur le métier et en leur combinaison avec la m a - chine de Jacquard. Cel ingénieux industriel exposa à cette époquedeux tableaux représentant les testaments de Louis xvt et de la reine Marie-Antoinette , avec des portraits et arabes- ques du dessin le plus fini. Il n'existe rien en fabrique qui approche de ce chef-d'œuvre ; la b e a u t é , la pureté et la net- telé descaractèresalphabéliqucs sont telles, que Firmin Didot, l'un de nos célèbres imprimeurs, eu fut non seulement éton- né , mais il les prit pour une des plus belles exécutions de l'art typographique, ne pouvant croire que la navette seule eût produit une œuvre aussi parfaite. Ce fut encore vers ce môme temps que le SE Margaron, apprétour de celle ville, inventa un moirage nouveau par le moyen duquel on figure snr les étoffes unies toute espèce de Heurs et de dessins qui leur donne l'apparence des étoffes fa- çonnées. Celte opération, appelée moirage à réserve, exécute des dessins moirés sur un fond uni , ou des dessins mats sur un fond moiré et l'exécution en est parfaite.