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EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS. DEUXIÈME ARTICLE. Dans la revue que nous nous proposons de passer des œu* vres admises à l'Exposition , nous ne nous flattons pas de pou- voir mentionner toutes celles qui y figurent d'une manière honorable; nous nous bornerons à parler de celles qui nous ont frappés le p l u s , sans nous inquiéter du rang que leur as- signe leur mérite; et pour commencer p a r c e que nous avons entendu louer ou critiquer avec le plus d'exagération, nous nous arrêterons d'abord au vœu à la Madone de M. Bonnefond. Se- lon nous, intérêt, composition, dessin, touche, arrangement, tout est excellent dans ce tableau; rajustement vrai^ sans vulgarité, de la mère, qui, dans une attitude si passionnée, le regard plein d'une foi i m m e n s e , montre son enfant à l'image révérée; celte victime de la mal-aria dont la pâleur et la fai- blesse sont rendues avec une vérité frappante, nous parais- sent des choses qu'on ne saurait trop admirer ; nous avons entendu reprocher à M. Bonnefond l'emploi inutile, disait-on, de la jeune fille qui, bien que les mains jointes, prie avec distraction ; qu'on nous permette de ne pas être de cet avis , cette figure compose bien ce groupe qui se placera sûrement parmi ce que l'école française a produit de plus puissant sous le rapport de l'expression. Exécuté dans le genre du Caravache qui prêtait à ses figures un effet magique, par l'emploi un peu forcé de la lumière et des o m b r e s , le vœu à la Madone a encouru et peut-être mérité le reproche d'avoir poussé la cou