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362 nonce assez jusqu'à quel point les Lyonnais sont ennemis de la royauté et amis de la république une et indivisible , qu'ils oui l'audice de mettre en tète de tous leurs actes , dans le temps même où ils lui font une guerre à ou- trance ; mais patience , encore quelques instants , nous les presserons toit- jours davantage , et dans peu la loi sera vengée , ou tous les traîtres seront passés au fil de l'épée. Nos soldats ont montré le plus grand courage dans cette affaire ; les Lyon- nais y ont perdu beaucoup de monde , nous avons eu onze hommes tués et trente-quatre blessés; mais parmi les républicains dont la peite excite nos regrets , nous devons distinguer le valeureux Devigne , commandant du ba- taillon de Paris, qui est mort comme un héros, et le brave Valette, ad- judant-major du premier bataillon du Gard, qui a eu la cuisse emportée par un boulet de canon , et qui, au moment où quelques volontaires se sont présentés pour l'emporter, leur a dit : Si votre présence est nécessaire ailleurs, laissez-moi, et volez oii la gloire vous appelle. Ce citoyen, sentant ses forces s'affaiblir, demande un morceau de papier, e t , écrivant à son père, il ne traça que ces mots : Je meurs pour ma patrie et pour la liberté, signé VALETTE. Ce brave homme vit encore , et j'espère que nous parviendrons à le conserver, car des hommes de cette trempe devraient être immortels. Au demeurant, je puis vous dire que nos braves vont à l'attaque aussi gaiement que s'ils allaient à la noce ; notre artillerie a fait comme à son ordinaire , c'est-à -dire des merveilles. SÉBASTIEN LAPORTE. P. S. II a été pris également, sur le chapeau d'un muscadin , une co- carde où se trouve l'effigie du tyran jadis appelé Louis XVI, les (rois fleurs- de-lys, et pour légende, ces mots : la nation, le roi, la loi. El puis ils se disent républicains ! Les représentants du peuple, Couthon, Maigncl, Châteaimeuf-Randon et La- porte, au comité de salut public de la Convention nationale. L y o n , le i l octobre 179a, Voire lettre nous a appris pour la première fois, citoyens, nos collègues, que Kellermann était destitué. Dubois-Crancé et Gauthier, à qui l'on avait adressé le destitution, nous l'avaient laissé ignorer. Nous ne leur faisons point de reproches, seulement nous voulons vous prouver que nous ne mé- ritons point ceux que vous nous faites. Votre leltre nous étant parvenue hier, noua nous sommes empressés de conférer avec le général Doppet d'un