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127 MM. Maugis , Falcon , Jaillét, Dubois, Brun et Pipon ap- portèrent d'utiles améliorations au métier de grande tire. M. Jaillet inventa la navette volante, au moyen de laquelle on fabriqua des étoffes de 6^4 de large. Les Anglais imitèrent bientôt cette navette qu'ils appelèrent Caribary dont ils s'at- tribuèrent l'inven lion. MM. Galantier et Blache inventèrent la navette à bouton. Le premier inventa aussi plus de cent espèces d'étoffes nouvelles. Le S r Dardois inventa une mécanique pour se passer de la tireuse de lacqs dans l'emploi du s a m p l e , il monta des dessins beaucoup plus grands et trouva le moyen d'en opérer la répétition en sens inverse comme pour les rosaces , les cou- ronnes , les losanges, etc. En 1779, les frèresBagger importèrent d'Angleterre à Lyon le grand moirage pour les gros de tours. Cet établissement unique en France existe toujours dans notre ville. En 1780, les frères Parrat, lyonnais, inventèrent un métier pour fabriquer les damas, les satins et autres étoffes à dessins avec un seul ouvrier et sans tireuse. Deux ans a p r è s , Hugues Ringuet ouvrier en soie inventa une étoffe sur laquelle il imitait parfaitement la broderie et la peinture. En 1787, les mûriers ayant gelé en France et en Italie, le travail cessa tout-à -fait dans nos ateliers. La charité publique vint au secours des ouvriers. Le consulat fit un appel de cent mille écus et la bienfaisance lyonnaise fournit près d'un million. Depuis quelques années, feu M. Camille P e r n o n , l'un de nos fabricants les plus distingués, avait fait venir, à grands frais, des œufs ou semences de vers à soie blancs dits de Sina. Il fut le premier qui se livra à l'éducation de cette espèce de vers dont il obtint des soies blanches plus belles, plus pures et plus égales que celles de la Chine. Il en fit fabriquer des velours de toute beauté à fond blanc et à 15 couleurs. Il pro-