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    MM. Maugis , Falcon , Jaillét, Dubois, Brun et Pipon ap-
 portèrent d'utiles améliorations au métier de grande tire.
    M. Jaillet inventa la navette volante, au moyen de laquelle
on fabriqua des étoffes de 6^4 de large. Les Anglais imitèrent
bientôt cette navette qu'ils appelèrent Caribary dont ils s'at-
 tribuèrent l'inven lion.
    MM. Galantier et Blache inventèrent la navette à bouton.
Le premier inventa aussi plus de cent espèces d'étoffes
 nouvelles.
    Le S r Dardois inventa une mécanique pour se passer de la
tireuse de lacqs dans l'emploi du s a m p l e , il monta des dessins
beaucoup plus grands et trouva le moyen d'en opérer la
répétition en sens inverse comme pour les rosaces , les cou-
ronnes , les losanges, etc.
   En 1779, les frèresBagger importèrent d'Angleterre à Lyon
le grand moirage pour les gros de tours. Cet établissement
unique en France existe toujours dans notre ville.
   En 1780, les frères Parrat, lyonnais, inventèrent un métier
pour fabriquer les damas, les satins et autres étoffes à dessins
avec un seul ouvrier et sans tireuse.
    Deux ans a p r è s , Hugues Ringuet ouvrier en soie inventa
une étoffe sur laquelle il imitait parfaitement la broderie et
la peinture.
    En 1787, les mûriers ayant gelé en France et en Italie, le
travail cessa tout-à-fait dans nos ateliers. La charité publique
vint au secours des ouvriers. Le consulat fit un appel de
cent mille écus et la bienfaisance lyonnaise fournit près d'un
 million.
   Depuis quelques années, feu M. Camille P e r n o n , l'un de
nos fabricants les plus distingués, avait fait venir, à grands
frais, des œufs ou semences de vers à soie blancs dits de Sina.
Il fut le premier qui se livra à l'éducation de cette espèce de
vers dont il obtint des soies blanches plus belles, plus pures
et plus égales que celles de la Chine. Il en fit fabriquer des
velours de toute beauté à fond blanc et à 15 couleurs. Il pro-