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 pagea cette race dans les Cévennes et dans les environs de
 Lyon. Ces soies ne perdent que 26 pour °}0 au decreusage et
 donnent 12 onces par livre à la cuite, tandisque les soies de
 Chine fournissent à peine 20 °jo de fils qu'on puisse monter
en organsin et rendent au plus 10 onces à la cuite.
   De 1789 à 1786, les révolutions qui troublèrent la France
réduisirent la fabrique de Lyon à un tel état de décadence,
qu'elle était menacée d'une ruine totale. En 1793, à la suite du
siège de notre ville, il y eut une émigration considérabled'indus-
triels qui portèrent dans l'étranger la fabrication des étoffes
façonnées. Mais, an boul de 3 a n s , Lyon eut la consolalion
de voir revenir dans leurs foyers les St-OVive, les Germain, les
Pernon, les Gaillard., les R e y , les Richard, les Grand, les
Margaron, etc. ; qui relevèrent la fabrique du milieu de ses
ruines et qui remirent entre ses mains le sceptre de l'industrie
comme l'a dit élégamment un de nos écrivains.
   A cette époque, l'importation de la fabrication des tulles
et des crêpes vint augmenter l'activité de notre fabrique,
et dans ce dernier genre d'étoffes, Lyon l'a emporté tout-à-
fait sur Bologne. Ce fut, en 1796,que la maison Bagnon inventa
pour cette fabrication une machine simple et ingénieuse, au
moyen de laquelle, on peut crêper jusqu'à 120 pièces par jour.
   Le teinturier Ravu trouva en même temps des procédés
particuliers pour teindre et apprêter les crêpes en toute cou-
leur , et cet industriel a gagné une fortune considérable et
bien acquise.
  Mais le commencement du XIX e siècle fut une époque à
jamais mémorable dans la fabrique lyonnaise par l'invention
de la machine Jacquard.
  Jacquard était un papetier-libraire de Lyon, qui s'adonnait
plutôt à la mécanique qu'à son commerce; il avait inventé
un métier à faire des iilets pour la pêche qu'il porta à Paris
et dont on fit l'essai au conservatoire de Vaucanson. Il fut
employé à l'organisation de celui de la porte St-Marlin qui
est le conservatoire des arts et métiers. Parmi les machines