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les subdivisions qu'on établit sont peu marquées , et finiraient
si on les poussait trop loin, par séparer des vérités q u e ,
pour la facilité de l'élude et la clarté de l'enseignement on
doit laisser unies. »
   M. Ampère a traité seulement dans le volume publié la
classificalion des sciences physiques et physiologiques qui
composent le premier règne dit cosmologique; il s'est con-
tenté d'exposer synoptiquement la nomenclature du second
règne appelé noologique, se réservant d'en discuter les
preuves dans un ouvrage séparé. Puisse une mort inattendue
ne pas priver le public savant de la suite d'un si beau travail!
Il sera d'autant plus impatiemment désiré que l'illustre au-
teur avertit lui-même qu'il a éprouvé de grandes difficultés
dans la distribution des sciences de ce second règne. J'oserais
dire, en supposant que ce travail n'a pas été modifié, que
M. Ampère s'est peut-être trop préocupé de l'idée qu'il fallait
pour ce second règne des subdivisions égales en nombre
à celles du premier. De là sont résultés de doubles emplois
qui se cachent assez souvent sous des noms nouveaux; et si
je pouvais entrer dans d é p l u s grands détails, j'appuyerais
mon opinion de considérations empruntées à un opuscule de
M. Deslut de Tracy, inséré dans le Moniteur de Brumaire
 an 6, où ce philosophe a déposé d'excellentes idées sur la
classification des connaissances humaines et en particulier sur
celles qui me fournissent cette r e m a r q u e .
   Quoiqu'il en soit de cette partie de l'ouvrage de M. Ampère,
q u i , si elle n'est pas rigoureusement déduite sous le rapport
théorique, sera au moins très-utile sous le rapport pratique,
toujours est-il vrai que l'ensemble est bien supérieur à tout
ce q u i a été fait jusqu'ici dans le même genre.
   J e ne sais si je me t r o m p e , mais il me semble que celte
classification est encore la meilleure preuve qui ait été don-
née de la perfectibilité indéfinie de l'humanité. En effet, par
cela seul que la série de nos connaissances est tellement
disposée que les plus simples d'entre elles précédent non