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444                  LA R E V U E LYONNAISE
secondaire de Vichnou qu'on appelle Aya-Griva (tète de cheval).
   Les Smartals reconnaissent dans Vichnou et dans Siva deux for-
mes également respectables, deux, manifestations également puis-
santes de la divinité.
   Parmi les Sivaïstes, les subdivisions sont assez nombreuses dans
le nord de l'Inde. La seule représentée à Pondichéry est celle des
Linganistes. Ils portent l'effigie du lingam sur la poitrine, au bras
gauche ou au chignon. Ils suivent des règles sévères, ne mangent
pas de viande, ne boivent pas deliqueur et enterrent toujours leurs
morts.
    Chaque décès est pour eux une occasion de réjouissances. Ils ont
des expiations et des prières qui, faites et dites m articule» morlis,
ouvrent immédiatement aux adeptes les portes du paradis. Dans de
pareilles conditions, les cérémonies funèbres sont des apothéoses.
Les linganistes considèrent comme impurs et tiennent à l'écart tous
ceux qui n'appartiennent pas à leur secte, même les Brahmes.
    Outre Brahma, Vichnou, Siva et leurs épouses, les Indiens re-
 connaissent encore une pléiade de divinités secondaires. Voici quel-
 ques-unes des principales.
    Indra, roi du ciel, a pour emblème l'arc-en-ciel, pour monture
 un éléphant blanc. Son corps est couvert de mille yeux qui sont les
 étoiles. Il préside aux nuages, à la pluie et dirige la foudre. Le pa-
radis où il trône, d'après le Maha-Bharada, a'huiteent milles de
 circonférence. Les palais qui le parsèment sont en or, avec des co-
lonnes de diamant. Leureclat surpasse celui de douze soleils. C'est
 là que sont les Dêoas, espèces de bon génies, les Gandharbas, ou
 musiciens célestes, et les Apsaras ou bayadères célestes qui rap-
 pellent les Péris des Persans et les Houris des Mahométans. Ce sé-
jour intermédiaire entre la terre et le Paradis véritable abonde en
 plaisirs matériels. Ce ne sont que fruits superbes, fleurs enivrantes,
 cascades d'eau pure et chants d'oiseaux mélodieux. Les hommes
 sont aussi forts que les femmes sont belles, et l'amour a des vo-
 luptés inconnues. Maison ne reste là qu'un temps, le temps d'épui-
 ser la somme de plaisirs à laquelle on a droit. Il faut nécessaire-
 ment renaître, et revenir sur la terre pour arriver à mériter le
 bonheur suprême et éternel auquel les sens n'ont aucune part.
 Indra lui-même n'a qu'un règne temporaire. Il peut être dépossédé