Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
            ANTIQUITÉS DU COLLÈGE DE LA T R I N I T É                              303
 qui contenaient de l'argent. On les donna à un orfèvre qui en tint
 compte pour la valeur de 17,000 livres. Gomme le peu qui en reste
était enfermé dans des sacs, nous ne pûmes les examiner. » Quant
 au cabinet des antiquités du collège, Millin le visita aussi et il en
a parlé en ces termes : « Auprès de la bibliothèque est un petit
cabinet d'antiquités qui contient quelques morceaux intéressants. »
Puis il donne l'inventaire des objets les plus importants qui y res-
taientencore. M. Delandine ne paraît pas s'être occupé de ce cabinet;
il le montrait cependant aux étrangers de distinction qui visitaient
la bibliothèque; mais il ne l'accrutpas, et je ne crois même pas qu'il
en ait parlé dans aucun de ses écrits. Ce cabinet ne put manquer,
quelque déchu qu'il fût, d'être convoité par Artaud, qui s'appliquait,
avec un si louable zèle, à donner le plus grand développement pos-
sible au Musée du Palais des arts. Le 13 février 1810, le Conser-
vatoire des Arts demanda qu'il fût cédé au Musée, «observantqu'il
ne peut être que très utile de centraliser dans le palais Saint-Pierre
les moyens d'instruction relatifs aux arts et à l'étude de l'anti-
quité », et exprima le vœu que « les livres, recueils d'estampes,
monuments antiques et médailles, relatifs aux arts et à l'étude de
l'antiquité, existant à la bibliothèque, fussent transférés au Conser-
vatoire. » Cevœu fut entendu du conseil municipal, et, dans sa séance
du 10 juillet suivant, celui-ci décida « que les monuments d'anti-
quité en bustes de bronze ou de terre, idoles, vases, lampes, urnes,
médailles,pierres antiques et livres renfermant des gravures, dont
des doubles existeraient à la bibliothèque, seraient transférés au
cabinet d'antiques du Musée du palais Saint-Pierre ». Le conseil
arrêta, en même temps, que « préalablement au transfert, il sera
dressé entre un membre du Conservatoire et un membre de la Com-
mission de la bibliothèque désignés par M. le maire, un état descrip-
tif des objets à transférer. Cet état qui sera rédigé en triple expé-
dition, dont l'une pour les archives de la ville, la seconde pour le
Conservatoire et la troisième pour la décharge des bibliothécaires,
sera soumis à M. le maire pour être revêtu de son approbation. »
   Cette excellente mesure reçut son exécution, mais, jusqu'à pré-
sent 1 , aucune des expéditions de cet état descriptif n'a pu être

   l Ces lignes étaient écrites lorsque le hasard m'a fait retrouver aux archives de la
ville l'une de ces expéditions confondue avec un grand nombre de documents" non in-