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168 LA R E V U E LYONNAISE pelle la séparation des eaux, c'est le fractionnement de la nébuleuse primitive, dont une partie, se concentrant, allait devenir le sys- tème solaire. L'auteur ne croit point que ces nébuleuses eussent l'incandescence du soleil, dont Moïse ne place la création qu'au quatrième jour. Selon lui, la théorie si longtemps admise du feu central dans le globe terrestre, perd de plus en plus de son crédit, notamment depuis le percement des hautes montagnes, le Saint- Gothard par exemple. De semblables variations dans les opinions qui paraissaient le mieux assises, doivent rendre la science mo- deste, puisque, si souvent, la vérité de la veille devient l'erreur du lendemain. Les savants modernes arrivent, de plus en plus, à soupçonner que la matière est une et que la force est une, coïncidence remarquable avec les données du récit biblique. Au neuvième et au dixième verset, la concentration augmentant encore, il y a des mers et delà matière sèche; et c'est alors que le sec produit les végétaux. Notons ici trois points importants de la pensée de M. de Rosemont. D'abord les végétaux ne sont point une création nouvelle; ils sortent delà terre, ils ne sont qu'un arrange- ment de la matière, quelque chose comme cette génération sponta- née que la science matérialiste affirme, pour en tirer de si abusives conséquences. En second lieu, ces végétaux, antérieurs au soleil, se montrent déjà sur la nébuleuse qui devint plus tard notre système solaire. « C'est là , dit M. de Rosemont dont il faut citer les propres paroles, c'est là une hardiesse qui dépasse tout ce que la science peut se permettre en ce moment; maison ne saurait la taxer d'impossibilité scientifique. Les végétaux sont plus voisins du règne minéral que du règne animal. Ils sont à des degrés de développement très divers, depuis le simple ferment, si bien décrit par M. Pasteur, jusqu'à l'arbre aux rameaux immenses, jusqu'à la sensitive, jusqu'à la plante Carnivore. Dé tout le règne dit orga- nique, les végétaux sont les êtres qui supportent l'existence dans les conditions les plus dissemblables. Nous trouvons des végétaux sous la glace des montagnes et au fond brûlant des mines ; il s'en trouve dans les eaux minérales qui viennent du sein de la terre, de profondeurs insondées. Il existe des végétaux dans le fond des mers et dans les déserts les plus secs. Les germes des végétaux se con-