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    LE MARIAGE DE SÉVERINE
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                                           III

   Un jour, en rentrant chez soi, Maurice trouva sous enveloppe
une carte satinée sur laquelle il lut :
   « Monsieur Lefort prie Monsieur le comte d'Àrtannes de lui faire
l'honneur de venir passer la soirée chez lui, le samedi 1er février
187....
   « On dansera. »
   — Tiens! se dit-il, MUe Lefort, qui, à l'entendre, ne va jamais au
bal, fait danser chez elle... singulière idée... Je nepourrai faire au-
trement que d'y paraître; Glotilde réclamera mon bras.., une soi-
rée perdue.., enfin...
   Et il se mit au travail.
   « Mademoiselle, dit-il quelques jours après à Séverine, j'ai
mille grâce à vous rendre pour l'invitation que...
   — Oh ! interrompit la jeune fille en riant, je vous tiens quitte de
vos remerciements, Monsieur; le bal, je le sais, n'a pour vous au-
cun charme; ne vous en défendez donc pas, continua-t-elle sur un
geste de dénégation de Maurice, vous nous avez fait assez souvent
votre profession de foi à cet égard. C'est mon père qui croit à toute

  1 Voir la Revue Lyonnaise, juillet 1881, t. II, p. 15.
    AOÛT 1881 — T. II,                                     6