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NOUVEAUX SOUVENIRS DE PONDICHÉRY 439
5° Le douzième ou le seizième jour, on s'assemble pour choisir
le nom de l'enfant.
6° Au sixième mois de la naissance, on fait prendre pour la
première fois de la nourriture solide à l'enfant. On offre des fruits
et des fleurs aux dieux, et on récite des prières qui ont pour effet
d'écarter de l'enfant toute maladie.
7° La septième et dernière cérémonie avant l'investiture est
celle qui consiste à raser la tête de l'enfant.
Les Brahmes officiants s'appellent Artchakas dans la secte de
Vichnou et Couroucals dans celle deSiva.
Les directeurs spirituels des deux sectes portent le nom de
Gourous. Ils ne donnent pas leurs instructions seulement dans
les pagodes, mais à domicile, au bord des étangs, à l'ombre des
arbres.
Avant d'étudier les divinités et les sectes, je dois à ma cons-
cience de déclarer hautement que les notions de l'unité de Dieu et
de l'immortalité de l'âme, si souvent et si éloquemment exprimées
dans les anciens livres, se sont pas perdues dans l'Inde; les
Brahmes et les autres indigènes de caste avec qui j'ai communiqué
les conservent dans toute leur pureté primitive. Leur dieu unique,
immatériel, éternel et tout-puissant s'appelle Brahm.
J'avais lu dans l'abbé Dubois qu'au moment de l'investiture du
cordon, le père du jeune initié lui adressait, entre autres, ces pa-
roles : « Souviens-toi, mon fils, qu'il n'y a qu'un seul Dieu, maître
souverain et principe de toutes choses; que tout Brahme doit
l'adorer en secret; mais souviens-toi aussi que c'est un mystère
qui ne doit jamais être révélé au stupide vulgaire. Si tu le faisais,
il t'arriverait de grands malheurs. »
Ce discours, m'a dit un Brahme, est une pure invention : « La
vérité, comme la lumière, appartient à tout le monde, et nous
n'avons jamais eu la prétention de la garder pour nous seuls. Nous
n'adressons à nos enfants que ces seules paroles : « Un seul Dieu
« qu'on appelle de différents noms vous a créé, vous fait vivre
« et vous fera mourir. Vous devez l'adorer et le servir en esprit
« et en action. »
Un autre Brahme, interrogé par moi sur les différences qui
séparent les sectes, m'a répondu : « Ces différences résident sur-