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           A N T I Q U I T É S DU COLLEGE DE LA T R I N I T É      305

collège, on avait réuni un certain nombre de monuments lapidaires,
ainsi que nous l'apprend aussi Millin, dans son Voyage dans le
Midi (T. I, p. 461). « Nous passâmes ensuite, dit-il, sur la terrasse
qui communique de la Bibliothèque au Lycée ; nous y vîmes des
pierres tumulaires avec des inscriptions dont nous primes copie. »
En outre, on voyait encore au commencement de ce siècle, sur
cette terrasse convertie depuis trois ans en galerie, des amphores,
des urnes et des débris de monuments recueillis sans doute par
Ménestrier et cédés en 1810 au Musée.
  Tel fut l'ancien cabinet des antiques formé par les Pères Jésuites,
alors qu'ils gérèrent avec tant de distinction le Grand collège de
Lyon, et telles furent aussi ses vicissitudes. La science et les arts
ne pardonnent pas à la Révolution de l'avoir dispersé.


    LES COLLECTIONS DE L ' O B S E R V A T O I R E DU COLLEGE
                           DE LA TRINITÉ


    Les Pères Jésuites, dont les connaissances s'étendaient à toutes
lesbranches des sciences, et qui en faisaient l'objet de leur ensei-
gnement dans leurs établissements du Grand collège, du Noviciat
 de Saint-Joseph et du Petit collège, ne manquèrent pas de créer
aussi, dans le Grand collège de la Trinité, un observatoire
muni de tous les instruments nécessaires pour l'étude de l'astro-
nomie.
   Il paraît toutefois que cet établissement ne fut fondé qu'en 1701.
Cassiiii, de passage à Lyon, en suggéra la pensée à Jean de Saint-
Bonnet, jésuite, grand mathématicien, dont il était l'ami. Ce fait
est constaté par une délibération du Consulat, de 1701, dans
laquelle on lit que « la Ville confia au P. de Saint-Bonnet une
somme de 2,000 livres, pour l'édification d'un observatoire dont
l'establissementavoit été résolu d'après les conseils et l'approbation
de M- Cassini qui convint, à son dernier passage à Lyon, que
l'heureuse situation de l'endroit où l'on propose de construire cet
observatoire, facilitera bien plus les observations et fournira plus
de commoditez que l'observatoire de Paris. »
   Jean de Saint-Bonnet était né à Lyon et s'était voué de bonne
   OCTOBRE 1881 — T. II.                                  80