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30(3 LA R E V U K LYONNAISE
heure à la vie religieuse, en entrant dans la Compagnie de Jésus.
11 professa longtemps les mathématiques et la phjsique appliquée
aux arts, et quand le Consulat lui eut alloué 2,000 livres pour la
construction de l'observatoire du collège de la Trinité, il y consacra
aussi la pension annuelle que lui faisait sa famille. Mais cette
construction lui fut fatale; en suivant les travaux des ouvriers, il
fut heurté par la corde d'une grue et se cassa la cuisse en tombant.
Il succomba peu de jours après, en 1703, âgé d'environ soixante
ans. Son œuvre fut achevée et lui survécut. Parmi les directeurs
de l'observatoire on compte, entre autres, le P . Béraud, jésuite,
qui fut aussi un savant des plus distingués. Il était né le 5 mars
1702 et mourut le 26 juin 1777. La Biographie universelle lui a
consacré un article spécial. Le P . de Colonia n'a donné que quel-
ques lignes à l'observatoire du collège, dans son Histoire litté •
raire de Lyon : « Cet observatoire, dit-il, est rempli d'un grand
nombre d'instruments de mathématiques et de quantité de raretés
dont le détail nous mèneroit trop loin. »
Pendant le siège de Lyon, en 1793, c'est du haut de cet obser-
vatoire que le P. Rouhiès, Lazare, suivait les mouvements de
l'armée assiégeante et les indiquait aux défenseurs de la ville. Il
a expié son dévouement sur l'échafaud, le 18 février 1794.,
II
LE M É D A I L M E R DE LA V I L L E
Cette belle collection ' ne s'est formée qu'au dernier siècle, en
1773, et n'a pas eu une longue durée. La pensée de sa création est
due au Consulat. La ville ne possédant pas de bibliothèque publi-
que, car celle du grand collège de la Trinité, quoique propriété de
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M.Monfalcon a commis dans non Histoire de. Lyon de graves erreurs au sujet des
médailliers de la ville. Je ne les relèverai pas ici, ce serait trop long'. Il suffit pour
s'en convaincre délire ce qu'il a écrit à cet égard dans cette histoire remplie de tant
d'allégations inexactes.