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166                  LA R E V U E LYONNAISE
discussion théologique se porter rapidement sur les récentes décou-
vertes de la science. Tout n'est pas mauvais dans ce que les sa-
vants s en vont répétant partout. Le rôle de l'Eglise ne consiste pas
à repousser en bloc, mais à distinguer le bon grain de l'ivraie, à
s'assimiler le bon, à rejeter le mauvais, à nous mettre, nous ses
enfants, dans la droite voie. »
   Géologue et archéologue de profession, ce sont les découvertes
de la géologie et de l'archéologie, que M. de Rosemont veut com-
parer au texte sacré. Aussi bien est-ce de ces deux sciences que
partent aujourd'hui les objections les plus graves contre l'ensei-
gnement chrétien. L'ancienneté du monde matériel, l'ordre de suc-
cession des espèces végétales et animales, l'ancienneté de l'homme
sur la terre, les différences que présentent les diverses races
humaines, voilà le terrain sur lequel, au nom du transformisme et
delà science préhistorique, on bat en brèche non seulement l'ancien
enseignement basé sur le récit de la Genèse, mais par suite toutes
les vérités du christianisme. M. de Rosemont veut emprunter les
armes de ses ennemis pour les combattre. Il estime que la géolo-
gie, l'archéologie et l'anthropologie, mieux comprises et mieux con-
nues, aboutiront à une conciliation absolue avec le texte sacré mieux
interprété. Dès le début, il trouve dans les aveux significatifs des
savants les plus autorisés, que l'immutabilité n'étant point dans la
matière, comme le croyait la science du dix-huitième siècle, le
monde, avec ses variations perpétuelles, suppose un dieu immuable
et personnel, antérieur à la matière. C'est, du même coup, justifier
le premier verset du texte de la Genèse, et réfuter la première et la
plus grave des erreurs de notre temps.




                                II


  Après avoir reproduit le texte des 19 premiers versets du pre-
mier chapitre de la Genèse, qui racontent les quatre premiersjours
de la création, jusqu'à l'apparition de la vie animale sur la terre,