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430                    JOANNY DOMER

un moyen d'expression; mais il savait lui ajouter cette vir-
tuosité, cette séduction dans la coloration, cette fraîcheur
reposante qui captivaient et chantaient comme une mélodie.
   Telles furent l'Å“uvre et la vie de Domer, de ce grand
artiste qui aima tant sa ville qu'il lui sacrifia sa gloire et
qui fut si bon, si indulgent pour tous, qu'on ne songea
jamais à le craindre et qu'on fut prompt à étouffer sa
mémoire. Heureusement, son œuvre reste, qui le vengera
en l'arrachant à l'oubli.
                                          Eugène BERLOT.




                      APPENDICE


   La vente aux enchères publiques des œuvres de Domer,
par le ministère d'un commissaire priseur, eut lieu à l'Hôtel
des Ventes, à Lyon, les 12 et 13 juillet 1899, devant un
public d'amateurs des plus clairsemés. La saison n'était pas
propice aux ventes d'art et l'annonce n'en avait été faite
qu'avec parcimonie.
   Du reste, le catalogue, des plus modestes, n'offrait que
très peu d'attrait à la curiosité. A la mort de Domer, son
atelier avait été un peu négligé, un peu. . . ouvert à tout
le monde. Quand M. l'expert Gazagne voulut dresser un
catalogue de la vente, il n'eut qu'à classer trente numéros.
   Voici les principaux :
   1. Modèle du plafond du théâtre de Bellecour, peint à la
gouache, grande toile de 3 m. 20 de côté.
   2. Roses dans un vase, coupe et objet d'art du xvi e siècle
(0,95 X 0,80).