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34              UN CONFLIT D'HONORÉ D ' U R F É

 cunde son côté. Saint-Geran fit rédiger par Mc Jean Pélassis,
notaire royal, un acte qui, sans nul doute, concernait les
 droits de la seigneurie de Lalière. Diane, à son tour, pri-
sonnière dans son château, toute tremblante des émotions
de ces dures journées, n'oubliait pas cependant de constater
authentiquement ses protestations contre la main-mise sur
la chapelle de Lalière, dans une pièce que son adversaire
refusa de recevoir, mais qu'elle fit enregistrer au procès-
verbal du prévôt de Forez : « S'est présenté Mc Nicolas
Charretier, procureur d'office de la terre et seigneurie de
Chasteaumorand, lequel aiant charge de lad. dame, pour
estre le seigneur dud. lieu en Court, a remonstré au sei-
gneur de Sainct Geran estre adverty de certain proceddé qu'il
faict au lieu de sainct Martin destraulx, et faire relever cer-
tain tumbeau en l'église dud. lieu, au préjudice de l'oppo-
sition cy devant formée et faicte sur le relief dud. tumbeau
et sépulture; son desseing seroit de remettre lad. sépul-
ture, et faire seinture dans la chappelle où elle est posée.
De quoy, en ce cas, comme de toute autre chose que sur ce
subiect seroit faict par led. sieur de Sainct Geran, ledict
procureur se rend opposant pour lesdicts seigneur et dame
de Chasteaumorand, et proteste de l'attentat qu'on faict pat-
force, violence et la main armée, requérant le tout estre par
vous, Monsieur le Prévost, inséré en vostre procès-verbal,
pour servir auxd. seigneurs de Chasteaumorand en temps
et lieu. »
    On a dit que la quarantaine de Jacqueline de Chaugy
avait été fixée au lundi 11 novembre. A cette époque, une
religion sincère pouvait très bien aller avec des pratiques
peu orthodoxes. Le comte, qui avait souillé l'église parois-
siale par des usages si profanes, pour ne rien dire de plus,
fit pieusement déec rer la chapelle de Lalière. On y admirait