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                       DU CANTON DE PELUSSIN                 325

ment la voie des compensations auxquelles ils avaient
recours. Aussi cette époque fut-elle avantageuse pour
l'Eglise de Vienne. Mais peu à peu la discipline ecclésias-
tique se relâcha, les luttes entre les évêques et leurs vassaux
d'une part et d'autre part entre les religieux et ce qu'on
appelait alors les sectaires ou hérétiques, amena une désor-
ganisation dans le domaine temporel des Églises. Les choses
étaient en cet état, lorsqu'en 1450, la ville de Vienne et
son comté furent réunis au Dauphiné, par suite d'un traité
avec Louis XI qui n'était alors que dauphin. L'Église perdit
à cette époque tous ses droits de souveraineté; la justice
fut dès lors administrée alternativement d'année en année
par les officiers du roi et ceux de l'archevêque comte de
Vienne. Ce nouveau modus vivendi dura ainsi jusqu'à la
Révolution.
   Telle est sommairement résumée l'histoire de cette Église
de Vienne à laquelle fut attachée si étroitement pendant
longtemps la possession de notre région. C'est qu'au
moyen âge, les évêques joignaient à leur pouvoir religieux
l'exercice d'une certaine autorité temporelle, autorité dont
la source, je l'ai dit déjà, remontait au rôle qu'ils avaient
rempli dans les derniers temps de la domination romaine et
qu'ils surent conserver plusieurs siècles durant, jusqu'au
jour où le système féodal les en dépouilla peu à peu. Voilà
pourquoi, successivement, après avoir subi la conquête
romaine, nous sommes restés soumis au comté de Viennois
et à ses divers maîtres.
   Mais une juridiction religieuse ne s'en est pas moins
conservée. Ainsi qu'il résulte d'un extrait de l'almanach
général et historique de la province du Dauphiné, toutes
les localités du canton de Pélussin, — jusqu'en 1788, —
ressortissaient au diocèse de Vienne, autrement dit à l'arche-
   N» s. — Mai 189;,                                    24