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312                  ETUDE HISTORIQUE

durent se soumettre et se mêler au sang des nouveaux
arrivés, car un royaume nouveau allait se former. En 406,
les Bourguignons ayant envahi la Lyonnaise, la Séquanaise,
la Viennoise, etc., en formèrent un royaume sous le nom
de royaume de Bourgogne. Ce royaume, créé par Gonde-
baud, prit fin vers 560, lorsque la monarchie franque
fut réunie sous un seul souverain dans la personne de
Clotaire I er . Mais hâtons-nous d'ajouter que cette constitu-
tion de la monarchie française ne dura que deux ans, car à
la mort de ce prince, son empire fut partagé entre ses
quatre fils. Retenons seulement qu'il eut pour limites à
l'ouest, la Saône et le Rhône : d'où il résulta que le Forez
qui primitivement avait appartenu à la Bourgogne n'en fit
plus partie à partir de cette époque ; il revint par là à la
France, alors que le territoire qui était sur la rive gauche
du Rhône appartenait à l'Empire, comme on dira dans la
suite et pendant quelques siècles encore.
   Mais par une singulière anomalie, notre canton resta lié à
l'Empire : ce n'est que fort plus tard, par contrat de
mariage, qu'il rentrera dans le Forez. La cause doit en être
recherchée dans notre origine gallo-romaine, car, grâce
aux facilités de communication par la voie du fleuve, grâce
à l'extrême voisinage de Vienne, notre région était deve-
nue une dépendance de la province romaine. Et puis une
autre raison, non moins importante, c'était l'influence
grandissante de l'Eglise de Vienne, dont le développement
se faisait concurremment avec les divers peuples qui occu-
pèrent tour à tour Vienne ou ses alentours. Cette Eglise
de Vienne s'était agrandie très au loin et avait tout natu-
rellement suivi la voie tracée par les guerriers ou les
conquérants.
   Le christianisme, grâce à saint Paul, était entré dans les