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LE CANTON DE PÉLUSSIN 3O9 Circonscrite géographiquement de cette façon, on peut, à priori, concevoir que cette contrée doive présenter une histoire assez complexe, et qu'elle doive, vu ses limites, avoir participé à la vie des provinces voisines, c'est-à -dire le Lyonnais, le Forez, le Velay, le Vivarais, et aussi le Dauphiné. Peut-être est-ce à cette multiplicité de rapports, à cette diversité d'événements — toutes choses qui rendent les recherches difficiles, — que l'on doit de ne point encore posséder d'histoire locale de cette région. Cette étude, ou plutôt cette ébauche que je tente ici de faire, apparaîtra sans doute à beaucoup imparfaite, incom- plète; je la présente néanmoins telle quelle, ayant l'espoir que quelques-uns de mes compatriotes y trouveront quel- que intérêt, voire même quelque utilité. * ** Et tout d'abord, quelle est l'origine de ce canton? Quelles races l'ont constitué ? Est-il le résultat d'une peuplade unique née dans ces lieux, ou bien est-il le fait de la condensation de divers peuples amenés là soit par les hasards de la conquête, de la guerre ou du commerce? Aussi loin qu'on puisse s'en rapporter aux données histo- riques positives, on peut dire que primitivement, ce pays, qui était couvert de bois, était habité par des tribus celtiques ou gauloises. Une première preuve en est fournie par les médailles, pièces de monnaie, objets divers de l'époque gauloise qui ont été découverts dans le Forez. Une seconde peut-être tirée des diverses désinences étymologiques celti- ques — pour les unes au moins — qui ont servi à dénom- mer les localités. Une troisième plus discutée, aurait trait au vestige du culte de l'époque, car, on le sait, les prêtres N » s . — Mai 189;, 23