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290                       SOCIETES SAVANTES

vie morale. Après avoir rappelé les titres de ses principaux ouvrages,
M. le Président emprunte d'abord à son discours de réception quelques
passages, qui caractérisent l'homme et nous expliquent sa vie tout
entière, constamment dévouée au bien, sous toutes ses formes. Plus
loin, citant de même l'ouvrage qu'il a intitulé : La mélaphysique de
l'art, il nous montre quelle haute idée l'auteur s'était faite de l'art, dont
l'inspiration, disait-il, devait être puisée aux sources élevées de la foi.
Né à Lyon, le I e r octobre 1809, M. Mollière s'était fait inscrire au
tableau des avocats, le 10 mars 1834. Il avait appartenu ainsi, pendant
quarante ans, au barreau de notre ville, où sans avoir beaucoup plaidé,
il avait mérité l'estime et l'affection de tous ses confrères. Mais par
dessus tout, c'était un homme de bien, qui avait fourni aux œuvres de
bienfaisance un concours toujours dévoué, notamment à l'œuvre du
Dispensaire et à la Société de Saint-Vincent-de-Paul. On ne doit pas
oublier non plus sa coopération active à la Société des amis des arts,
qu'il présida pendant huit années. Modeste et croyant, il a enfin donné
un dernier témoignage de ses sentiments intimes, en exigeant qu'à la
cérémonie religieuse de ses funérailles, il n'y eût ni fleurs, ni couronnes.
Et c'est ainsi que, dans sa mort, comme dans sa vie, il laisse à tous, à
 ses enfants, à ses amis, un grand exemple d'honneur, de travail et de
 foi. Après l'audition de ce discours, la séance est levée en signe de
 deuil.


   Séance du 26 mars 1S95. — Présidence de M. Valson. — Hommages
faits à l'Académie : i° Notice sur le tir courte (3= mémoire), par M. le
comte de Sparre ; 2° Traité de zootechnie spéciale : les oiseaux de basse-cour,
par M. Cornevin. — M. Charles André communique une étude sur
l'hiver de 1894-1895. Dans un premier chapitre, l'auteur fait connaître
le nombre des jours de gelée, qu'il établit ainsi : quatre-vingt-quatre
au parc ; quatre-vingt-trois à Saint-Genis- Laval ; quatre-vingt-seize au
Mont-Verdun, répartis en diverses périodes. Dans un second chapitre,
M. André établit la classification dé ces divers jours de gelée de la
manière suivante : On compte à Saint-Genis, dix-sept jours du
29 décembre au 14 janvier, dix-huit jours du 23 janvier au 10 février,
douze jours du 13 au 24 février, onze jours du 26 février au 8 mars.
 Au Mont-Verdun : vingt-trois jours du 21 décembre au 12 janvier et
 quarante-cinq jours du 23 janvier au 8 mars. L'auteur étudie, en troi-
sième lieu, la température de l'intérieur du sol. Au total, il a gelé Ã