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24e                NOTICE BIOGRAPHIQUE

rement consacrée. Son image se trouve dans beaucoup de
ces peintures murales qui nous font voir « ce qu'était le
paganisme au temps de son plus grand éclat, et mieux appré-
cier ce que le christianisme a fait pour l'humanité. »
   Je ne peux pas, on le comprendra, analyser même briè-
vement un enseignement de quinze années. Ce que j'ai dit
suffit pour en montrer l'esprit. Il s'en fallut peu, en 1869,
qu'il ne fût brusquement interrompu pour le public lyon-
nais. M. Hignard fut sur le point d'être nommé professeur
à la Sorbonne. M. Wallon l'encourageait fort et lui pro-
mettait tout son appui. Des circonstances imprévues, tout
à fait en dehors du mérite indiscuté du candidat, firent
échouer ce projet.
   Ses cours, aussi agréables que solides, étaient suivis par
un auditoire empressé et sympathique. Mais pas plus que
son collègue M. Heinrich, doyen depuis 1871, M. Hignard
ne se dissimulait ce que l'organisation de nos Facultés pré-
sentait d'insuffisant. Les professeurs n'avaient pas autour
de leur chaire de véritables étudiants, comme en Allemagne.
Ils s'adressaient à un auditoire changeant et divers, où se
trouvait sans doute plus d'un amateur sérieux des choses de
l'esprit, mais isolé, sans communication avec le maître,
qui ignorait ses besoins et sa présence même. Je ne referai
pas l'historique, si bien tracé par M. Hignard dans sa Notice
sur G.-A. Heinrich, de la transformation dont celui-ci avait
été l'instigateur et un des promoteurs les plus zélés. Qu'il
me suffise de dire que le professeur de littérature ancienne
y collabora activement pour sa part. Il commença, au mois
de décembre 1874, un cours de philologie latine réservé
aux étudiants et aux jeunes gens de bonne volonté que
tentaient ces sérieuses études. Ce cours, préparé avec le
plus grand soin, était au niveau des derniers travaux de la