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I58 LA VIE ET LES ŒUVRES édifice, que nous préparions sur Thomas Blanchet, qui y avait travaillé aussi, une notice où nous examinerions ses autres travaux : c'est celle que nous sommes heureux de présenter aujourd'hui. En conséquence, nous y ajouterons, en ce qui concerne ce célèbre monastère, devenu palais des Beaux-Arts de Lyon, de nouveaux détails, et aux docu- ments, les curieux marchés que nous avions copiés alors, mais que nous nous étions borné à analyser (sauf les quit- tances du peintre Cretey), lesquels étaient à ce moment tout à fait inconnus. Car on ne savait encore rien sur l'histoire de la construc- tion de cet édifice; le nom de son illustre architecte restait estropié; on ne connaissait ni sa famille d'architectes, ni aucune de leurs autres œuvres ; il n'avait été question que dans les anciennes descriptions du nom de Blanchet. Tout ceci soit dit, de notre part, non par un sot amour-propre, mais seulement pour sauvegarder la légitime priorité de nos recherches. Donc, les religieuses Bénédictines du monastère royal de Saint-Pierre terminaient à peine la magnifique demeure dont elles avaient demandé les plans à François II de Royers de la Valfenière en 1659; l'ancien édifice, dont certaines parties pouvaient remonter au neuvième siècle, avait disparu, sauf l'église, appartenant pour la plus grande partie au douzième. Cependant, de la Valfenière était mort en 1667, sans avoir pu voir le monastère terminé; car, par nécessité de conserver provisoirement des portions des anciens bâti- ments pour l'habitation des religieuses, on ne construisait les quatres ailes que les unes après les autres. De cette manière, celle contiguë à l'église, où étaient projeté le