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68                  LA VIE ET LES Å’UVRES

Elle peut être considérée comme une des plus riches et des
mieux réussies de l'édifice ; la peinture de Blanchet qui se
détache, avec des tons un peu sombres, au centre d'un
large et profond ressaut décoré de panneaux et de rosaces,
en forme une des parties les plus intéressantes (29).
   Le 7 janvier 1660, le Consulat apura les comptes de
Panthot et de Blanchet à 25,532 livres, tant pour marchés
que pour étrennes.
   Il intervint, le 30 août 1661, toujours avec les mêmes
artistes, un nouveau marché pour la décoration du grand
escalier, soit en coloris pour la voûte à canne, soit en gri-
saille pour la partie au-dessous des marches, moyennant la
somme de 15,000 livres tournois, plus 50 louis d'or
d'étrennes (30). Malheureusement cette nouvelle et grande
page, déjà en fort mauvais état en 1745, lorsque d'Argen-
ville en parlait, est devenue, malgré de prétendues
restaurations successives, à peu près indéchiffrable. La porte
qui y donnait accès sous le portique de l'Hôtel, n'étant pas
garnie, autrefois comme à présent, de boiseries, les
brouillards légendaires de Lyon n'ont pas eu de peine à
exercer leur action destructive contre ces parois entièrement
peintes à l'huile (31).


     Nous n'en avons pas fini avec l'Hôtel de Ville, car nous


en dehors de la barre. Ces souvenirs personnels ont une importance
historique qui nous a déterminé à les raconter.
   (29) Voir les n os 3 à 6 et 17 du Catalogue de l'œuvre de Blanchet
pour la description du tableau.
   (30) Document n° IX.
   (31) Voiries n°s 7 et 8 du Catalogue de l'œuvre de Blanchet pour
la description du tableau.