Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                      DE THOMAS BLANCHET                             69

nous trouvons précisément à une époque caractérisée de la
grandeur et de la prospérité du règne de Louis XIV, lequel
venait de signer le traité d'Aix-la-Chapelle; l'Administra-
tion municipale de Lyon ne pouvait donc que continuer sa
luxueuse installation; Blanchet achevait le plafond de la
grande salle; son talent ne faisait que grandir, grâce à
l'expérience que devaient lui procurer d'aussi importants
travaux. Il restait encore deux salles à décorer, celle dite
« de la Conservation », et celle dite « de la Nomination ».
On n'oubliera pas que Lyon est la ville où fut, peut-être,
créée la première de cette juridiction spéciale que l'on
nomme à présent le Tribunal de commerce, laquelle on
nommait alors de la Conservation (32). Nous n'avons pas
trouvé de marché pour cette salle, mais seulement un
mémoire du 31 décembre 1669, de Panthot et Blanchet,
qui fait monter la dépense totale à 5,820 livres, le grand
tableau étant compté pour 1,80.} livres et les quatre
médaillons d'angle pour 600 livres. C'est une composition
d'un grand caractère, quoique tourmentée ( 3 3 ) ; elle est
un peu inférieure à celle de la salle de la « Nomination »,
qui servait à l'élection du prévôt des marchands et des
échevins, pour laquelle il fut passé, le 9 juin 1671, moyen-



   (32) Cette juridiction fut remise, en 1655, a u corps consulaire, pour
être exercée par le prévôt des marchands et les quatre échevins, avec
six autres bourgeois ou marchands, parmi lesquels il y avait toujours
un ancien échevin qui était avocat, un avocat ou procureur du Roi, un
greffier en chef, le secrétaire de la ville et du commerce, un greffier,
un commis greffier et trois huissiers audienciers, dont deux étaient
aussi jurés crieurs.
  (33) Voir le no 13 du Catalogue de l'Å“uvre de Blanchet pour la
description du tableau.