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50 DOCUMENT 1XHDIT Thiers n'est pas exactement dans la vérité quand il assure (2) qu'à la fin de l'année 1801 la sécurité était réta- blie sur les grands chemins, et que l'on pouvait traverser la France entière sans être exposé à aucun accident. La lettre suivante démontre qu'au mois de décembre 1802 les voyageurs étaient encore sujets à de désagréables sur- prises (3). < 16 Nivôse an XI (6 janvier c J8OJ). « Citoyen Premier Consul, « Le général commandant la 19e division militaire m'a informé de la conduite signalée tenue par deux gendarmes qui ont sauvé dans la nuit du 27 au 28 frimaire dernier (18-19 décembre. 1802), la malle du courrier attaquée par une bande de brigands, sur le territoire de Corselle (sic), département du Rhône. « Ces brigands au nombre de 20 à 25 attaquèrent la malle, divisés en deux pelotons. Les deux gendarmes en chargèrent d'abord un avec tant d'intrépidité qu'ils le mirent en fuite; ils revinrent ensuite au second peloton qui déva- lisait déjà la malle et l'attaquèrent avec une telle adresse qu'ils parvinrent à arrêter et à emmener un des voleurs, sans que les autres, malgré la supériorité du nombre, pussent le leur enlever, ni mettre à nouveau la malle en danger. (2) Histoire du Consulat et de F Empire, t. 5, p. 288. (3) Ce document m'a C-té obligeamment communiqué par M. Joseph Margerand.