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510 PROST DE ROYER. « nion publique, un préjugé de la justice de ses cau- « £es » (1), privilège bien difficile à acquérir. Le droit public, si peu connu et si peu étudié à cette époque, fut aussi l'objet d'une de ses méditations. On ne tarda pas à s'apercevoir qu'il y avait en lui toutes les qualités nécessaires à un excellent administrateur, et ce fut à cette connaissance parfaite du droit public qu'il dut sa nomination à diverses fonctions très-importantes dont il s'acquitta toujours avec un tact et un talent remar- quables. Il fut aussi un publiciste distingué, et dans le cours de sa carrière, il produisit plusieurs ouvrages qui furent tous très-remarques. Ce fut d'abord, en 1763, une Lettre à Monseigneur l'archevêque de Lyon, dans laquelle on traite du prêt à intérêt à Lyon, appelé dépôt de l'argent. Un ouvrage intitulé : De l'Administration municipale, ou Lettre d'un citoyen de Lyon sur l'administration de cette ville. En 1778, un Mémoire sur la conservation des enfants. Et enfin, de 1781 à 1784, une nouvelle édition du Dic- tionnaire de Jurisprudence et des arrêts, ou Jurispru- dence universelle des Parlements de France et autres tribunaux, de feu M. Brillon; mais il mourut au mo- ment où allait paraître le cinquième volume, et l'œuvre resta inachevée, quoiqu'elle fût continuée par M. Riolz, qui publia encore deux autres volumes terminant à peu près la lettre A. Son premier ouvrage fut sa lettre à Monseigneur l'ar- (1) Eloge de M. Prost de Royer, prononcé à l'Académie, le 30 novembre 1784, par Barou du Soleil, procureur du roi en la séné- chaussée de Lyon, page 26.